2009-03-29

Le secret est dans la soupe

(sur le ton d'un illuminé qui a lu le Secret... quoique j'ai pas lu le Secret...)

Ce matin, j'avais envie d'une soupe tonki. C'est la chose que je désirais le plus au monde... Je la voyais, là, dans ma tête, fumante et humante... Je me voyais ajouter du basilic, des fèves germées, de la sauce piquante, mais pas trop. ha ha ha...
Je me suis dit que personne pouvait se mettre en moi et ma soupe....
ha ha ha ha
Je me suis levé avec une envie de soupe tonki. Ha oui, je l'ai déjà dit.
ha ha ha
L'odeur. Je la sentais. Je pouvais sentir l'odeur de la soupe dans mon lit. Un mélange de cannelle et pruneau font une chanson...
Ha, mais où en étais-je ?
La soupe... (grande inspiration) Ha !!!!
Alors je me suis fixé une série d'objectifs, réalisables, que j'ai écrit sur des posts it et collé sur mon mur avec une trajectoire qui part de "Moi" et "La soupe". Et à chaque étape, je devais sentir la soupe, me la visualisé.
C'est comme ça que j'ai réussi à aller prendre ma douche... Pas évident quand on est dans sa chambre seul depuis une couple de jours... Après, je sais pas pourquoi, mais l'odeur de ma soupe me paraissait plus agréable. Ha !
Je me suis rasé. Ça fait mal après quelques jours... Mais la douleur devait pas freiner mon objectif. Je suis allé jusqu'au bout !
Je me suis habillé, pas évident quand ca fait longtemps que t'as pas fait de lavage...
Pis je suis sorti, pour aller vers ma soupe. Pour m'aider, j'ai pris le T3...
Oh plus je marchais vers le Pho 14 et plus je la voyais dans ma tête... Et quand j'ai tourné le coin de la rue, une odeur réelle m'est monté au nez...
Je l'ai eu ma soupe. J'ai atteint mon objectif... 
Maintenant, je suis assis en indien avec des bougies parfumées, en écoutant Angel de Massive Attack, en rendez-vous avec moi-même, pis je discute intensément avec mon moi profond de mon article. Je le visualise pas encore, mais... je sais que je les découvrirai... ces passages secrets... 

2009-03-25

I saw the sign

Je vous présente en grande primeur (mondiale) l'image qui paraîtra sur mon livre  qui sortira avant la Saint-Jean, car je viens de signer le contrat et de donner mon prêt-à-clicher à L'Harmattan.

C'est Tartempion. Vous le connaissez, c'est celui qui est sur l'entête de mon blog. C'est le nain dans notre salon que Garde nous a donné. Brie-mon-chien-Bree ne l'aime pas beaucoup (enfin, je ne sais pas si ça changé). Je crois qu'elle voit en lui un signe de hargne et d'hubris... Moi je pense que ca représente bien l'ensemble de mon oeuvre. Sinon, l'image fait p'tit bonheur "Monsieur ramassez-moi, chez vous amenez-moi. Mes frères m'ont oublié, je suis tombé, je suis malade... Si vous n'me cueillez point, je vais mourir, quelle ballade. Je me ferai petit, tendre et soumis je vous le jure. Monsieur je vous en prie délivrez-moi de ma torture..." Yah sure... 

Vraiment surréelle ma journée. Comme cette photo que je trouve décevante en petit... (En gros, il y a un milliards de détails)... Je me lève... 10h... (bon, ok, 12h30), je m'énerve. Me dit que je dois relire mon texte (encore) avant d'aller le porter... J'ai comme un lien avec ce texte qui m'empêche de me séparer. Il n'est pas tout à fait prêt. Il n'est pas tout à fait à terme... J'angoisse bref. Alors j'écoute un peu de musique... Je tombe sur "Monopolis" et je pense à mon chum qui me chante "Jocelynopolis". Je souris bêtement. Le jour est gris, la nuit est tourmentée (je fais encore des rêves étranges où j'incarne d'autres personnes que moi. Qu'on me redonne mes rêves !) Je n'ai pas d'étoiles sur la peau, mais quelques taches de rousseur. Il pleut à Besançon paraît-il. Je me trouve stupide d'avoir complètement oublié pendant un mois le nom de Louise. Je n'ai pas de déjeuner intéressant. Je m'arrange de confiture de fraise, de tranches de pomme et de Port Salut (meilleur qu'au Canada). Ma chambre est un foutoir et ma vie est en suspens. 

Il me reste trop de choses à faire avant de partir, trop de choses à faire pour corriger le reste de ma journée, de ma vie. Je relis une dizaine de pages au hasard. Ça va. Je tombe sur la phrase "La fin et l'ennui les hantent." On dirait que mon livre me parle. Ce n'est pas la performance qui me fait angoisser. La performance ne me fait pas peur. Non pas que je crois mon livre exceptionnel, ou à l'inverse infecte. L'honneur, c'est pour les braves. Je n'ai pas écris ce livre pour montrer ma bravoure, mon érudition, ma supériorité. Je ne l'ai écrit que pour partager un discours. C'est un post de flâneries et autres kétaineries, sur un ton pseudo-savant (pour reprendre l'expression d'une correctrice), de presque 200 pages. C'est un livre sans prétention, écrit par un gars prétentieux. Je suis prétentieux car j'ose me croire plus hot que ceux qui se prennent au sérieux en ne me prenant pas au sérieux. Non, j'angoisse seulement de l'envoyer, car ça marquera la fin.

Alors j'ai gravé mon CD, et je suis parti au 7 rue de l'École Polytechnique, comme c'est marqué sur mon contrat. J'ai mis mes beaux habits, dont ma chemise d'intellectuel élégant, et mes beaux souliers de perroquets dans lesquels j'ai mis des semelles à 40 euros la paire !!! (calvaire)... J'arrive au 7, et je ne me perds pas dans le cinquième (c'est la première fois !) une musique de Pierre Lapointe aux oreilles. J'entre, et c'est le foutoir. Je ne comprends pas, c'est la section "Littérature". Je suis inquiet. A-t-on placé mon livre à l'extérieur de la science ? J'ai envie de m'enfuir. Une secrétaire, sort la tête de sa pile de manuscrits. C'est bien, on semble trier les manuscrits contrairement à ce que disent certaines langues sales. Je lui explique la raison de ma présence en m'excusant de ne pas avoir annoncé ma présence. Elle m'envoie au 16 rue des Écoles... J'avais presque oublié que j'étais en France.

Je vais mon chemin jusque là, sans me perdre. Le 16 affiche ses couleurs "Asie, Afrique, Amérique du Sud, Moyen-Orient, Océanie" heu... Bref, tout sauf "Occident"... Mais qu'est-ce que je fous ici ? Je ne veux pas laissé mon livre à ces gardiens du savoir. L'endroit ne m'inspire pas. Et je saute d'effroi : sur la porte, il y a une affiche d'un spectacle, "Le jardin des horreurs" où l'on voit un nain de jardin avec un couteau qui le fracasse le crâne... C'est surréel. Je recule. Qu'est-ce que ce signe ? Pourquoi là ? Pourquoi maintenant ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Fucké en chien... C'est comme too much pour moi. J'ai plein d'idées qui me viennent en tête : c'est un signe ! UN SIGNE ! "Avez-vous été contacté ?" Oui ! Mais j'ai pas compris le code !  Ça m'a dit un "Go !" Mais un "go away ?" ou un "go ! go ! go !" 

J'ai entré, en me disant que c'était un nain avec un couteau dans la tête sur une porte. Que ça ne voulait rien dire, que je cherchais juste à me dire quelque chose en tentant de l'interpréter. J'avais peur de laisser mon livre voler de ses propres ailes, il fallait que je coupe sévèrement le lien entre moi et le nain de jardin, quitte à assassiner mon oeuvre. Le nain avec un couteau dans la tête ne voulait donc rien dire... Mais I saw the sign...

À l'intérieur, j'ai eu d'autres angoisses... J'ai vu ces montagnes de livres cordés et malheureux, comme un orphelinat chinois. C'était un endroit miteux, le plancher était sale, les gens étaient affairés à autres choses qu'à m'aider... Il n'y avait pas d'espaces. C'était un lieu de production de savoirs complètement déjanté, sans aucune structure, sans aucune règle. Les tablettes classaient les livres un peu n'importe comment, les livres étaient laids et dépareillés. Il n'y avait aucune cohérence... C'était un foutoir, comme ma chambre, comme ma tête. 

Puis, je m'y suis un peu reconnu... Là, on y faisait la promotion de la diversité. Tous les pays avaient le droit de parole, avaient le droit à la connaissance. Toutes les idées circulaient, un peu tout croche, mais elles circulaient... Les chercheurs venus pour acheter trouvaient leur casier et ils s'extasiaient de leur découverte. je sais pas pourquoi je parle au pluriel, je n'ai vu qu'un type sur les plantes médicinales africaines qui a trouvé un plein casier de livres sur le sujet et qui semblait comme un enfant dans un magasin de bonbons. J'ai vu ça comme un signe. Mon livre voulait aller jouer avec ses amis et moi je ne voulais pas. 

J'ai parlé à une fille qui ressemblait à la réalité... Elle ressemblait surtout à la chanson "Léa" de Louise Attaque... Je lui pose deux ou trois questions sur le contrat. Je constate que L'Harmattan, c'est une usine. Ils en ont vu de toutes les couleurs. Je suis dans le temple du relativisme, où personne nous écoute vraiment. Elle était contente que j'ai marqué le numéro du dossier sur le CD de données... Je suis un numéro. Je regarde mon CD, et le trouve presque beau dans ce décor lugubre. Je veux le ramener chez moi et m'excuser de l'avoir amené loin... 

J'explique alors à la fille, qui n'est pourtant pas graphiste, que je veux absolument que mes titres soient tous en lettres minuscules et je veux que les plus importants occupent les espaces inférieurs, pour insister sur l'idée du petit... Je l'ai même marqué sur la pochette. J'ai l'air totalement idiot, à insister sur ce détail, en complet, dans un espace minable, comme si la qualité de mon oeuvre et de leur édition reposait là-dessus. Dès lors, je comprends, à moindre échelle, les mamans inquiètent qui surévaluent l'importance de l'heure des siestes, de la composition du menu, des jeux préférés de leur bébé, etc. Dans le fond, c'est à moi que je parle. J'essaie de me convaincre que tout ira bien, en mon absence et que mon livre saura s'émanciper sans moi. J'espère avoir pris la bonne décision, non pas de maison d'édition, mais de l'éditer.
C'est la fin de ma tutelle et le début d'une vie indépendante pour mon livre. J'ai cédé mes droits. 

J'ai surtout cédé des liens intensément intimes avec cet objet. Ces menus détails sont comme les derniers petits liens qui m'unissait à lui et prennent alors des proportions giganteques ! Et si vous voyez des majuscules à mes titres et des occupations en haut de page, vous saurez que je me sens trahi, dépossédé de mon oeuvre. Je maudirai alors L'Harmattan, jusqu'à m'attacher à leur porte et crier aux passants que cette maison est une violeuse d'auteurs et une perverse qui se plait à toucher de pauvres manuscrits sans défense... et dans le fond, qu'est-ce que ça change ? 

La réalité m'a alors enlevé mon CD, sans doute pour accélérer le processus de séparation... J'ai été bon, je l'ai pas retenu en disant "SPSS ! Ne le touche pas" en la menaçant d'une banane (vous comprendrez en lisant mon livre). J'ai signé le contrat en me disant tragiquement que même si je me faisais fourré, l'important c'était le bonheur de Tartempion... J'ai signé, comme un grand traité de paix, la fin de mes hostilités intérieures. Aujourd'hui est un petit jour pour tous les nains de jardin ! D'ailleurs, le nain avec le couteau dans la tête avait l'air souriant quand j'ai fermé ma porte. Il ne sera pas torturé en vain.

Mais le prix a payé était lourd. je me sentais vide. Vide et dépossédé. J'avais le sentiment d'avoir été dérobé. Comme si je n'avais plus rien de valeurs, comme si je ne valais plus rien. Je devais faire le deuil d'une partie de moi-même. J'avais un vide existentiel. J'étais confronté à ma propre phobie (j'ai la phobie du vide, vous ne saviez pas ?). Dans ces occasions, je me ramasse toujours à errer. C'est vraiment twit comme moyen de défense. J'erre. Je ne flâne pas, j'erre. Mes écouteurs crachaient un silence qui me pourrait me percer les tympans. Je n'entendais plus rien. Je marchais... Je ne pensais à rien, j'alignais les pas. C'est vraiment dangereux, car j'oublie par exemple de regarder des deux côtés de la rue. Et, je fais toujours ça quand j'ai un vide, c'est vraiment étrange : je prends au hasard un moyen de transport et je sais pas où je vais me ramasser. Je me fais conduire et ça me berce, ça me rassure.

Alors je me suis ramassé dans la 10... Et je ne savais pas où j'allais, je ne savais pas dans quelle direction j'allais... Surréel comme sensation. Puis, il y a Pierre Lapointe qui s'est mis à chanter dans mes écouteurs "Maman dis-moi pourquoi, les oiseaux au fond de mon coeur, à toutes les minutes pleurent, comme si c'était pour les consoler." Ça m'a comme sorti d'un rêve éveillé. Je me suis levé d'un bon et j'ai sorti du métro pendant que les cloches sonnaient. J'ai regardé le nom de la station, et j'étais à Odéon (en fait, je crois que je savais inconsciemment que je devais sortir pour aller prendre la 4... mais c'est un peu surréel comme absence...) J'ai pris la 4 vers porte d'Orléans vraiment confus... rendu à destination, j'étais encore confus... de mon absence, du contrat, de l'endroit où je me trouvais et là, devant moi s'est érigé un signe clair : un gros Sous-marin Subway avec une grosse carte marqué "Vous êtes ici" (et Subway est là...)  

Subway n'avait jamais aussi bien dit.... Peu importe on était où, il y aurait un Subway... Et Merde, j'étais à Paris, j'avais signé mon premier livre (car il y en aura certainement d'autres) et finalement, je me mourrais sans doute juste de faim. (d'où le vide intérieur). Pourquoi ne pas célébrer au Subway (une célébration à hauteur de nain) ! Alors j'ai suivi le signe, et je suis allé manger là, un bon gros 12 pouces aux boulettes avec extra cheese en trio avec un coke et des bescuits aux noix de Macadam (traduction française : un 30 centi aux mitteballes supplément de fromage, en menu avec un coca et un cookie Macadémia Blanc)   

Ça tellement fait du bien... Mais c'est un peu fucké les signes... Car en sortant, je suis allé faire mon épicerie, et il y avait sur Général Leclerc à côté du bureau de tabac une tornade de billets de loteries... Encore là, vraiment surréel comme situation... (on aurait dit comme avec mon chum, à notre première rencontre, quand on a croisé sur Saint-Jean une avalanche de photos pornagraphiques gais... Vraiment surréel ça aussi... ma vie dude est surréelle, mais aujourd'hui... plus) Mais c'est pas le plus fucké de ma journée... 

Je fais mon épicerie. Et je pense à mon post. Je décide de le faire sur l'absurdité de la vie, le vide existentiel, et les symboles qui donnent un sens à la vie. La vie est absurde, c'est nous qui doit lui trouver un sens... On peut prendre tout comme des symboles, surtout quand on sent un vide, car il y a urgence de remplir ce vide... Ces moments de vide sont une occasion où on est sans doute plus sensible, plus ouvert, à la réception, à "être contacté". Je parle pas d'un contact extérieur, mais intérieur. Un déclic qui se fait dans notre tête pour que tout devienne clair. On est alors touché par la lumière. Et c'est ça, finalement, la magie... 

Devant les fraises à 1,5 euros le casseau, je me suis rappeller un dessin animé pour enfants/jeunes ado que j'avais écouté une bonne journée quand j'avais Télétoon dans mon appartement à Sainte-Foy... Une phrase m'avait frappé de pertinence : "La réponse est dans les prunes." C'était très bien fait, le p'tit gars se demandait s'il devait troquer sa chance de devenir le petit copain d'une jolie fille assise à côté de lui dans sa classe (quelqu'un voulait changer de place) contre une carte à jouer (style cartes magiques) super puissante qui lui aurait rapporté beaucoup de cartes. Alors son génie consultant lui avait dit cette phrase... Alors il alla consulter le tas de prunes à l'épicerie (créant une secte adoratrice de prunes, très comique), jusqu'à ce qu'il réalise que la valeur des prunes pouvaient chuter dramatiquement, comme ladite carte... Alors il choisit de conserver sa place et tenter sa chance avec la fille... 

La réponse est donc aussi dans les fraises à 1,5 euros... La réponse est partout... Le sens est partout... Nos vies ne sont pas insensés, elles prennent le sens qu'on leur donne. Et quand il n'y en a plus, comme dans le cas où on atteint notre objectif et on se retrouve à chercher un nouveau sens, bien on doit en trouver un autre. Sinon, on erre. La vie a un sens, juste à réécouter "I saw the sign" d'Ace of Basse et on voit bien qu'on arrive de loin et donc qu'on est allé à quelque part...   

Mais j'arrive à la caisse et la caissière prend les fraises en dernier et elle me demande : 
"Les fraises, c'est un euro cinquante ?"
Moi, comme si elle venait de me révéler le sens de la vie, je lui souris et lui réponds "oui"
Alors elle pianote sur son clavier en disant "C'est pas cher, c'est insensé."

2009-03-23

l'Antidote

Je viens de découvrir le logiciel Antidote. 
Je travaille sur mon livre, mais comme j'avais terminé de le corriger et que j'avais fait un million de corrections de diverses natures, j'ai eu une crise de panique : il est plein de fautes ! J'osais pas demander à personne de le réviser et la perspective de repasser encore une fois à la loupe, les yeux qui clignent et les paupières qui sont lourdes.... Donc : Antidote ! Je l'ai trouvé à la Fnac au prix compétitif de... 120 euros ! Mais je m'en fous. C'est moins cher un logiciel que payer une thérapie pour troubles paniques... En fait, je crois que je n'aurais jamais envoyé mon livre (quoique c'est pas encore fait) sans ça. Angoisse de performance.
Quel logiciel EXCEPTIONNEL ! 
Il m'a trouvé des fautes (et plusieurs !!! et plusieurs honteuses !!!) dont je ne soupçonnais même pas l'existence... Le français, ha c'est une langue compliquée pour rien, mais tellement jolie... (à l'image des Français quoi)
Il y a même un repéreur de répétitions... Wow... des heures de plaisir. 
Maintenant... ça existe des logiciels pour évaluer la réception de mon livre ? Un Antidote à l'angoisse de performance ? 
Câline, c'est juste un petit livre sans prétention... Qu'est-ce que ça va être au dépôt de ma thèse ?

2009-03-18

le porc

(sur un ton suspendu) 

Ouf... Cours étrange (mon cours de littérature qui m'apprend la frontière floue entre l'extrapolation... et le délire.) 
Scène de la Débâcle, Émile Zola... Glauque... 
Un homme, ancien espion, pénètre chez son ex laquelle il a foutu enceinte avant de foutre le camp... D'autres hommes qui l'ont trahit l'attendent... le tabassent... le ligotent... lui intente un faux procès... le condamne à mourir comme un porc... Il le traite de porc... Il l'égorge... le saigne... enfin, je vous conterais pas le punch, mais il meurt... ils le pitchent dans le lac et il revient...
Le prof nous expose plein de trucs... Des hommes qui tuent des porcs... des porcs qui tuent des hommes... des porcs qui tuent des bouchers... des bouchers qui tuent des enfants... des enfants qui tuent des enfants déguisés en porc... des porc transformés en enfant puis égorgés...On nous parle même d'un artiste contemporain qui se fait saigner, fait du boudin et invite les gens à le manger... Glauque... 
J'embarque à fond dans sa démonstration... Judaïsme... circoncision... rapport à l'altérité... passages humains/inhumains (humanimalité)... sacrifices rituels... bouc émissaire... 
sauf sa finale... sur les revenants... je lui expose ma version... super simple... Liens... consommation... Trickster... Passage... pas passage... revenant... 
il bégaye... Yeah ! Deux en deux...
Je sors du cours... pogne un orgasme intellectuel (les porcs ont paraît-il des orgasmes qui durent 30 minutes...) sur la notion de passage secret... (trop hot...) décide d'aller à l'épicerie... Achète du porc... (jambon, rôti de porc, jambon cru, saucisses hot dog, terrine de porc et chops de porc ! La totale... une semaine dans le porc...) 
Dude, chu fuck'n dégueulasse... On me parle d'hommes saignés et d'enfants transformés en jambon et moi... "mmmm... le porc... j'adore..."
Après, va voir Noémi et Julie P... Elles mangent du porc... dehors... Je leur parle avec enthousiasme de porcs égorgés... Je scrappe leur repas et m'en vais manger...
des sushis.
Mais avec un porc (je vais réussir à me faire détester par Vincent... c'est bien ce que je cherche...), sa blonde et un gars qui travaille sur les revenants...
C'est délirant...
Bon... Je viens de me mettre "Dinner" d'Evolution Control Committee dans la tête... Pork chop... Pork chop... Pork chop... Pork chop... Pork...

2009-03-17

Shawinigan

Mélissa et moi, nous avons réservez en ligne nos billets d'avion pour aller à Budapest, trois jours, en début avril... Un week-end... pas trop cher. C'est pratique Skype, car on a pu faire le tout elle dans un cabinet de dentiste à Besançon et moi sur une plage à Cuba. Vive la technologie. On dormira dans une auberge jeunesse... (Je sais pas si c'est moi qui doit réserver... je m'en souviens plus... Peut-être que Mélissa attendait d'avoir le guide... ben oui Jérôme, c'est elle qui achète le guide... C'est plate pour toi...) Je ne l'ai fait qu'une fois dormir dans une auberge jeunesse, un périple ben l'fun en Mauricie avec mes soeurs... Mais Shawinigan, ça craint... "Visitez le Québec" qu'ils disent... ouais ouais ouais... Petit comparatif Budapest-Shawinigan
Budapest :
Shawinigan :
La distance Paris-Budapest, c'est environ la même distance que Toronto-Moncton... C'est plate comme information hein ! 
Sinon, j'essaie de m'acheter des billets de TGV pour aller à Lyon (distance de Paris-Lyon, presque pareille que Québec-Ottawa) pour aller voir Aurélie, mais je pense que je mélange le site car je veux partir un mardi (le lendemain de mon retour à Paris... beau voyage : Paris-avion-Budapest-avion-Paris-tgv-Lyon-tgv-Paris) et revenir un mercredi... Ca doit être bizarre de faire ça... Comme aller en voyage à Shawinigan...

2009-03-15

Fajitas et bonnes espérances

(sur le ton d'un roman féminin)

Noémi s'éveilla tard ; c'était normal, elle s'était couché à 4h00 pour fêter le lendemain du vendredi 13... (Tous les prétextes sont bons pour célébrer à la MEC.) C'est la chaleur accablante de sa chambre mansardée, qui connaît bien les règles de l'effet de serre, qui l'obligea à se lever pour ouvrir sa fenêtre. Mais aussitôt la fenêtre ouverte, elle sentit un changement dans le fond de l'air. Le soleil était enfin revenu pour respecter sa promesse : le printemps. Elle l'aurait attendu toute sa vie... Son enfance lui colora les joues. Elle voulait aller courir dehors, et faire des tournis avec une petite robe. Elle voulait manger une glace et jouer à tout ce qu'on lui proposera. Paris ne sera plus jamais grise. Le froid était parti.

Il est parti de lui-même ou elle l'a chassé avec son envie de sourire ?

Urgence de sortie oblige elle décida de rejoindre son ami Jocelyn, qui s'était également couché à 4h00, mais pour travailler, après sa douche. Elle l'aimait bien son ami : il perdait rarement l'envie de rayonner... Comme un soleil. À 12h30, elle évalua que sa marmotte qui lui a prédit tout l'hiver le retour du printemps (et elle l'a cru, parce que c'est beau d'y croire), avait assez dormi... 
Une voix rauque et grave, un voix qui lui ferait accepter d'écouter pendant des heures des valses affreuses jouées sur clavecin, lui répondit :
- Allô ?
- Qu'est-ce que tu fais ? lui demanda-t-elle, avec une petite voix de gamine enjouée...
- Ha bien je, bien j'a mmmmzz, heu, pas grand chose.
- T'étais couché (en espérant qu'il ne lui réponde pas qu'il avait déjeuné...) ?
- Un peu, je ne dormais pas. Ha, Noémi (?) Il est quelle heure ? 
- T'as pas ouvert ton store ? Il fait beau. Il faut aller prendre du soleil.
- Ha, heu.. il faudrait que je travaille, sinon que je compose mon blog, mais sinon, je peux manger aussi...
- Génial ! J'ai pris ma douche alors je te laisse prendre la tienne, on se rejoint en bas, disons à 1h30. 
- Une heure trente ?
- À tantôt

Elle raccrocha, de peur qu'il refuse. Jocelyn se demandait ce que son amie pouvait bien faire pendant une heure si sa douche était déjà prise. Il n'ouvrit pas son volet métallique qui lui assurait l'ombre dans sa chambre, dans son cocon. Il n'avait pas envie de voir le soleil et se demandait pourquoi il avait accepté. Il savait que cela allait être une mauvaise journée. Il était triste, s'ennuyait de son chum, de son chien, de ses amis, de ses parents... Il aurait payé cher pour manger des hot dogs "Cheeze Whiz - Ketchup", jouer "Paint it black" à Guitar Hero, en boxer, sur son divan beige, dans sa beige banlieue, pendant que son chum règle ses histoires de souliers dépareillés dans le bon magasin. Il ne voulait pas voir le soleil aujourd'hui, et continuer de corriger son livre qui ne sera jamais prêt tellement il reste des fautes qu'il ne voit plus. Sa précarité temporaire le pesait. Mais à 1h30, après avoir écouté quelques "Avez-vous déjà vu ..?" sur YouTube et deux ou trois chansons de crieuses optimistes, il fut prêt.

Noémi n'arriva pas en retard et pour le saluer, elle fit une arabesque. L'air de ce dimanche était exactement comme elle l'avait anticipé... Paris était à la hauteur. Mais elle n'en doutait pas. Elle avait d'ailleurs écrit sur son profil Facebook "Oh what a day to be alive". Ne lui manquait qu'un petit café. Jocelyn, trop habillé pour la saison, fit la grimace quand il reçut les rayons en plein visage. Et comme pour les refuser, il éternua, comme à son habitude, quelques fois. La cour intérieure de la MEC était à nouveau animée, et on les informa que ce soir, c'était le grand retour du BBQ. Cette belle nouvelle arrivait à point, car les deux amis n'avait justement aucune mission, sinon d'aller manger, pour justifier leur flânerie... Ils devaient se trouver un morceau de viande.

Noémi et Jocelyn décidèrent de marcher vers la bute aux cailles pour aller casser la croûte et trouver une boucherie. Ils passèrent par le magnifique et populeux Parc Montsouris, avant d'atteindre Tolbiac. Sur le chemin, les garçons admiraient Noémi. Jocelyn pestait contre ces pauvres cons qui regardaient son amie comme... un morceau de viande sans comprendre l'étendue de leur laideur. "Bande de mauvais chasseurs ! Aller à la boucherie, comme nous ! Et achetez-vous une pièce qui corresponde à votre budget..." Le soleil n'éclairait que mieux, aujourd'hui, la souillure parisienne. Sur le chemin, se succédaient également merdes de chien, urine humaine, mauvais graffitis, vitres brisées, déchets, déchêts, déchêts. Mais Noémi ne voyait rien de tout ça. Elle avait envie d'avoir chaud, mais hésitait à aller jusqu'à retirer son manteau. 

Puis, un restaurant attira l'attention de Noémi : Acrobates et funambules... C'est exactement ce qui lui fallait ! L'image du funambule lui plaisait... Elle était si positive. Celui qui a appris à marcher sur un fil ne craint plus l'instabilité sur laquelle il est constamment placé. Il atteint un équilibre et il vit pour cette raison sous les projecteurs. C'est pour lui tous les jours le printemps. Et le décor était idéal pour cette petite fille en elle, heureuse, heureuse : fêtes foraines et bulles de gommes, clowns, ballons rouges et chaises léopard, chapiteaux.

Jocelyn hésitait... C'était un restaurant situé à une intersection (Tolbiac et De l'espérance). Son amie parisienne Dorothée lui avait bien dit d'éviter comme la peste ce type de restaurant. Et son avertissement s'est toujours montré véridique, pour Jocelyn, et pour les autres Canadiens. En plus, il y avait une ambiance légèrement gitane qui lui donnait envie de fuir. En plus, la rue "De l'espérance", il ne savait pas... Ce n'était pas une belle journée. Mais il avait faim, alors il aurait consenti à manger jusqu'à une tranche de Noémi. (Mais non !) 

L'hôte assis les deux amis dans la section "Caravane" du restaurant. Les craintes de Jocelyn augmentèrent en flèche. Qu'allait-il se passer ? Justement rien. Les serveurs passaient à côté d'eux sans les voir. Ils avaient disparus. Les autres se faisaient servir et eux, non. Pourtant, ils existaient encore, car une bande de garçons qui se pensaient "beaux gosses" ne cessaient de reluquer Noémi. Celui qui lui lançait des regards le plus gras était celui qui était déjà accompagné d'une jeune demoiselle... Et Noémi les voyait, car elle faisait dos au soleil... Un homme, c'est parfois peu brillant.

Après 20 minutes d'attente et une centaine de moues lancées au serveur qui les évitait habilement, ce dernier vint à la table leur lancer une très grande moue de professionnel. Noémi aurait voulu un déjeuné canadien, alors elle commanda un croque-madame (pain-jambon-fromage-oeuf, servi avec frites et salades). Du côté de Jocelyn, le mot fajitas lui plaisait, alors il a commandé ça. Ça et en entrée des rillettes de jambon, car il avait trop faim. En sachant, qu'ils ne prenaient rien à boire, le serveur a lancé une seconde moue et il est parti sans politesse, sans ne rien marquer.

Après 10 minutes d'attente et d'autodigestion, l'hôte les interpella par une ouverture dans le mur et leur demanda de répéter leur commande. Noémi et Jocelyn décrétèrent à ce moment précis que ce restaurant était "du grand n'importe quoi". Ils remarquèrent que les autres clients étaient servis aléatoirement (comme une loterie), pas en même temps, que certains attendaient depuis plus longtemps que nous, on entendait de l'autre côté du mur un cuisinier qui gueulait et s'engueulait, etc. Il n'y avait pas de soleil.
  
Noémi tira un numéro chanceux et reçu son croque-madame (magnifique et excellent, accompagné de frites excellentes). Jocelyn obtint son entrée (plein d'affaires garochés dans une petite assiette avec trois petits croûtons secs sur lesquels on avait beurré une espèce de truc rose sans goût particulier) comme prix de consolation. Les gitanes lui ont lancé un mauvais sort. Quelle autre explication que le sortilège pourrait expliquer qu'il a dû attendre 10 minutes pour qu'on vienne lui débarrasser son assiette et un autre 10 minutes pour comprendre qu'il n'y avait plus d'espoir de manger des fajitas ? 

Jocelyn s'est alors levé d'un bond, enragé. Il n'avait qu'une seule envie : aller dire "Redonne-moi mon 20$" (ca prendrait une note en bas de page pour les non-initiés... J'ai déjà dit ca au McDo en pitchant mon change sur le comptoir parce que le gérant avait décidé qu'il ne faisait plus ca, remplacer le bacon par du jambon dans des McCrêpes...) Noémi avait seulement hâte de retrouver le soleil... Ils se pointèrent alors au comptoir, prêt à tout pour faire mentir la théorie "There's no free lunch". Noémi avait une moue de parisienne insatisfaite accroché au visage (malgré que son repas était bon), Jocelyn avait plutôt l'air d'un Ricain sans classe et sans subtilités et qui cherche à mettre la merde. 

Malgré cette parade, tous les serveurs passaient à côté, comme s'ils ne les voyaient pas, comme s'ils étaient concentrés à marcher sur un fil. Noémi refusait de tricher et de partir sans payer, Jocelyn refusait de payer et de partir sans se faire respecter. Il a alors apostrophé leur serveur, affairé à mettre en place une table, d'un "Heille !" acide et sans civisme. Il s'est alors dirigé dans une moue filée vers son ordinateur. Puis, il a sursauté. 
- Bien, vous n'avez pas fini de manger.
- Ça fait une heure qu'on est icitte ! 
Puis il fait à Noémi et Jocelyn un petit geste sympathique, en les invitant à partir. 

Il y a de l'espoir, there is some free lunch. Noémi avait retrouvé son soleil. Jocelyn était resté dans l'ombre. C'était une mauvaise journée. Sur le chemin de la boucherie, près du Pho 14 (pourquoi !!! On était juste à côté de la soupe tonki !!!! Juste à côté !!!!) Il y avait plein d'itinérants, un homme en sang qui menaçait un autre homme qui s'éloignait après visiblement l'avoir battu, un périmètre de sécurité, car une auto accidentée menaçait d'exploser... Mais Noémi gardait un sourire de plomb. C'était le printemps, même sans son café.

À la boucherie, le caissier a tenté de les escroquer chacun leur tour. Noémi croit qu'il ne faisait que blaguer. C'est beau le printemps. Espérons qu'elle aimera autant le soleil l'été, dans sa chambre mansardée... Mais l'ennemi pour l'instant, c'est le froid.

Bonne nuit, Noémi. 

2009-03-12

Les excuses

Treize personnes doivent des excuses à Mélissa et/ou Jérôme pour avoir cru (ou plutôt voté, la nuance est énorme) qu'ils ne produiraient pas leur post... (Pourtant, je tiens à spécifier que ça fait quelques jours que j'ai leur post respectif, j'attendais seulement la fin du sondage question que personne ne modifie son vote)
De mon côté, j'avoue, j'ai cru un instant (l'instant de voter, comme on croit bien des affaires l'instant de voter... il devrait y avoir une étude là-dessus, sur cette ouverture soudaine de nos croyances lors d'une période électorale... comme si, pour choisir entre quelques options, il fallait paradoxalement mettre à distance notre esprit critique...) que mon propre amoureux se serait sauvé de la tâche (comme tous les visiteurs chez Yo et Sab se sauvent d'écrire un mot dans leur livre d'invités... Comme Mélissa l'a si bien fait). Non pas que c'est son habitude, mais je me suis dit que je préférerais être cynique que déçu... Mais mon chum sait si bien ne jamais me décevoir ! J'espère que je ne l'ai pas déçu... 

Et je tiens à avouer... c'est vrai... et je présente mes excuses à ma discipline... je commence à être vraiment agressif envers les maudites gitanes, et pas juste sur les Champs-Élysées, qui quêtent, qui quêtent et qui quêtent, à travers les 48 autres itinérants et quêteux par mètre carré de Paris... Et tu les vois se relayer dans leur posture de prières et se payer des petites pauses chez Starbuck... Non et celle-là en particulier sur les Champs... Non, mais il faut être gonflé pour me demander 7 fois d'affilée, en anglais, avec une fausse pitié dans la face et dans la voix, des pièces... Et oser, par-dessus le marché, terminer la tirade en me quêtant en me pointant un macaron de chez Ladurée... NON ! 

Bon, je lui ai un peu crié après, mais je ne présenterai pas mes excuses à cette SPSS (sale pute sale saloppe... bon c'est une joke de sociologues...) qui a osé s'en prendre à mes macarons Ladurée... Hey ! Un instant ! Don't go there girlfriend ! Those Macarons are mine ! Et c'est pour ces inconséquences dans leur manière de vouloir faire pitié que je la méprise profondément. Inconséquences qui prend des allures de jugement de valeurs : on dirait qu'elle tentait de me dire "tu as de l'argent pour te payer un luxe pendant que des gens ne peuvent pas manger"... Ok, oui, mais je ne suis pas individuellement responsable de ton malheur, donc t'as pas à venir cracher sur mon bonheur individuel quand j'ai la chance de pouvoir m'en payer un. Et si ça te plaît pas, je vais aller te quêter et te faire des reproches pendant que tu bois ton café Starbuck !

C'est peut-être pas un pigeon que je vais kicker avant la fin de mon séjour...

Les plaisirs de la différence

(post de Jérôme)

À Paris:
-on a la droit (et on le doit!) de pousser les gens dans les transports en commun
-les concerts d'orgue de Jean Guillou à St-Eustache (l'église, pas les habits!) sont "sold out"
-les chiens peuvent aller prendre un verre et écouter des spectacles dans les bars. De toute façon, les chiens français ils sont bien mieux léchés que leur maître
-Jocelyn est méchant avec les gitanes sur les Champs-Élysées
-Il y a des escortes légales, bien en vue champagne à la main, chez Louis Vuitton...juste à côté des malles à 33000 euros!
-un Québécois vend du vin français sur la rue Montorgeuil
-les caissières et les coiffeuses travaillent assises
-on peut vivre le bonheur des terrasses en février

À Paris, j'ai un amoureux... Quelle ville extraordinaire!

2009-03-11

Arnaques et ennui !

(Post de Mélissa = Mo)

*Avant de débuter ce palpitant récit de mes aventures parisiennes avec Jocelyn, je tiens à dire que la pression d’écrire un post sur le blogue F.A.K. est assez difficile à supporter : j’angoisse depuis des mois, je suis insomniaque depuis Noël, je ne mange plus que des noix et du céleri depuis 6 semaines! La saisissante éloquence de Jocelyn pouvant difficilement être égalée, je vais me contenter d’une simple description honnête et objective, sans prétention, de mon passage à Paris…

Le voyage de Québec à Besançon (où je fais ma cotutelle) exigeant un passage obligé à Paris, c’est avec beaucoup de joie que je séjournai quelques temps chez ce cher Jocelyn, histoire de « flâner et kétainer » un peu...

Mais que de déceptions, que de regrets!! (1)

Outre le fait que Jo eut la bonté de venir me chercher à l’aéroport (2), j’ai dû voguer de désillusions à désenchantements!!! D’abord, Jocelyn m’avait habilement vendu l’aspect grandiose de sa chambre qu’il décrivait comme un palace, alors qu’au fond, c’est aussi grand que le placard de mes appartements bisontins !! (3)

Et après cet ignoble vol de nuit Québec-Paris que nous impose les compagnies aériennes pour bien nous exténuer avant même que commencent nos vacances, j’espérais évidemment un doux repos dans le placard gadboisien… Eh bien non, on m’a immédiatement imposé une pléiade d’activités saugrenues parmi lesquelles figuraient : piler dans un crotte de chien, me faire engueuler par un Français et donner de l’argent à un mendiant piteux (ou à un piteux mendiant, c’est selon)! Tout qu’un programme!! (4) Et puis, évidemment, pas moyen de prendre le métro; le sportif JoG m’a forcée à marcher pendant des heures à travers la périphérie parisienne! (5)

J’aurais au moins espéré que JoG me fasse visiter un peu Paris, quoi! Et bien non, pas du tout, je n’ai même pas vu la Tour Eiffel!! Môsieur a préféré me trimbaler dans le 13e arrondissement, où il n’y a aucune attraction touristique!!! (6) Pour preuve, je n’ai pris que 15 photos!!! 15 petites photos pendant tout mon séjour!! Vous en connaissez beaucoup des gens qui vont en voyage à Paris et qui prennent uniquement 15 photos! (7)

Par ailleurs, je souhaitais ardemment que JoG me conduise dans les coins glamours de la capitale, je souhaitais me laisser éblouir par les grands couturiers de ce monde, par la crème de la haute couture européenne : Dior, Channel, Prada… Et bien Jocelyn, l’homme gris de la banlieue beige, m’a plutôt gentiment fait sillonner le Tati (dont je vous joins l’adresse web : http://www.tati.fr/www/ ), magasin fétiche, selon la rumeur, de la célèbre et urbaine Julie P. (8)

Et justement, parlant des fameuses amies mecquiennes de Jocelyn… Depuis maintenant plusieurs mois, JoG présente, révèle, encense, glorifie, célèbre au sein de F.A.K. ses nouvelles amies et voisines : Noémi, Julie P. et Julie H. (bon, il y en a peut-être d’autres mais c’est avec elles qu’il s’est déguisé en 4 saisons à l’Halloween! Quand tu te déguises en saisons avec quelqu’un, c’est nécessairement le signe d’une amitié profonde, c’est connue!) J’étais donc enthousiaste à l’idée d’enfin rencontrer ses icônes, ses vedettes du blogue gadboisien. Je me sentais si privilégiée… mais ce ne fut, semble-t-il, pas réciproque… D’abord, Julie H. était, paraît-il, absente, mais j’ai des doutes (9)… Ensuite, nous avons dû nous imposer chez Julie P. pour que je puisse la zieuter l’espace d’un instant avant qu’elle quitte soi-disant Paris pour quelques jours (10)… Enfin, je suspecte Noémi d’avoir élaboré une savante stratégie pour éviter de me rencontrer : elle multipliait supposément les activités impératives (corvée de lavage, jogging, etc.) l’empêchant de répondre positivement aux nombreuses et stimulantes invitations de JoG. Ce fut l’ouverture d’une bouteille de bulles qui attira finalement pour un court moment la mystérieuse Noémi (11). Mais pour être franche avec vous, ardents lecteurs de F.A.K., je me demande si ces trois personnes existent réellement. Je soupçonne Jocelyn d’avoir, dans sa solitude parisienne, créée 3 amies imaginaires qui le hantent maintenant dans son quotidien! Comment alors expliquer mes courtes rencontres avec Julie P. et Noémi? Je crois à la théorie du complot! Je pense que JoG m’a plutôt fait interagir avec deux résidentes X de la MEC, sélectionnées selon un processus minutieux qui dure depuis des mois; les deux personnificatrices ont adroitement joué leur rôle, moyennant sans doute le nettoyage de la cuisine du 3e (qui affichait d’ailleurs lors de mon passage des airs de propreté surprenante…) et quelques soupes de chez Pho14.

Et parlant de la soupe chez Pho14, je crois également que le sportif JoG s’était donné pour mission de me faire engraisser de plusieurs kilos au cours de ce séjour!! Ça m’a réellement pris un intense effort mnémonique pour regrouper les quelques souvenirs non alimentaires que je vous ai présentés jusqu’ici, parce qu’en vérité, pendant ces quelques jours, on n’a fait que manger (et boire)!! Palmiers, macarons, chouquettes, vin, gigot d’agneau, vin, chèvre chaud, vin, tarte alsacienne, vin, tartare de steak, champagne (12)… Je dois l’admettre, ce fut en vérité un voyage culinaire! (13)

Décidemment, pour conclure je vais simplement renchérir des propos déjà évoqués sur F.A.K. : en fin de compte, là plus belle chose que Jocelyn m’a fait visiter à Paris, c’est l’appartement de Sabrina et Guillaume!! Moi, si jamais j’ai à vivre à Paris, je veux un appart comme celui-là, rien de moins… ne me parlez surtout pas d’un minuscule placard à la MEC…

les notes en bas de page

(notes du post "Arnaques et ennui")

1) ce fut en réalité un séjour fort agréable!!

2) j’étais très contente car j’aurais pu le rejoindre à quelque part dans Paris, ce qui aurait été beaucoup moins compliqué pour lui, mais c’était ainsi la première fois qu’on venait m’accueillir à l’aéroport Charles-de-Gaulle! Il ne lui manquait qu’une petit affiche sur laquelle aurait été écrit MORIN.

3) Jocelyn ne cessait plutôt de me répéter à quel point sa chambre était petit et que si ça convenait pas, on trouverait une autre solution; sa chambre est certes petite, mais très sympathique, avec une mini-salle de bain très pratique et une douche qui ne manque pas d’eau chaude (du moins pendant mon séjour)… il y a même une serviette pour les invités, non mais!! Et tous les fans de JoG (j’adore ce surnom pour toi Jocelyn, il est si représentatif de ton côté sportif!!) vous serez heureux d’apprendre que sa chambre est décorée, depuis son passage en terre berlinoise, d’un heureux Nain de jardin qui fait caca… si représentatif de Jocelyn!

(4) Concept très amusant, JoG m’a proposé, il est vrai, une liste d’activités, ou plutôt de défis à accomplir au cours de mon séjour : certaines épreuves furent évidemment très facilement réussi telles que manger des macarons et des palmiers de chez Ladurée ainsi que boire du vin; par contre d’autres furent plus laborieuse notamment « faire la moue », mimique que je suis incapable de réaliser sans pouffer de rire malgré les précieux conseils que Jocelyn avait déjà offert à ses chers lecteurs…. Donc la moue fut un échec sur toute la ligne!!

(5) J’adore me promener, ou plutôt flâner, dans une ville à pied… tellement plus agréable qu’en métro!

(6) En fait, ayant déjà visité Paris, j’avais précisé à JoG que je ne souhaitais nullement me taper une visite en règle de toutes les divertissements parisiens classiques; j’étais donc bien contente de découvrir le 13e arrondissement que je ne connaissais pas : la surprenante cité universitaire, la mosaïque de castor à la MEC, la spectaculaire BNF, le mignon Bercy village, etc.

(7) Je n’ai aucune idée pourquoi j’ai juste 15 photos!

(8) Le Tati était plutôt un obstacle entre un point A et un point B… Le chemin le plus court impliquait donc de le franchir, avec ou sans cérémonie, ce que nous fîmes avec courage. En revanche, après une visite en règle du Luis Vuitton champs-élyséen où je pus admirer l’ensemble des achats réels et éventuels de Jérôme (certainement l’un des seuls (sinon le seul) lecteurs de F.A.K. client de Vuitton!!), JoG m’emmena bel et bien sur la célèbre Avenue Montaigne où se succèdent les vitrines des icônes de la haute couture qui côtoient l’ambassade – évidemment glamour – du Canada (laquelle toutefois, contrairement à la description du blogueur (cf. le post « le Glamour »), n’arborait pas la file de « pauvres » en quête de ce prestige que nous possédons déjà, nous, Canadiens et Canadiennes!!).

(9) Je ne peux évidemment émettre aucun commentaire sur Julie H., car je ne l’ai réellement jamais rencontrée; mais elle serait, selon la rumeur, une amie de l’une de mes meilleures amies! C’est-tu pas merveilleux la vie!

(10) Nous sommes allés visiter Julie P. quelques minutes (et voir son immense chambre qui lui coûte à peine 40 euros de plus que celle de Jocelyn…); malgré une rencontre éclaire, je reste avec une très bonne impression de Julie P. qui m’est apparue comme une personne fort agréable… mais évidemment, mon jugement repose sur un côtoiement de quelques minutes… je ne voudrais surtout pas orienter l’opinion du lecteur qui rencontrera Julie P.

(11) J’étais très contente que la célébrissime Noémi (qui était justement à l’affiche d’un grand spectacle mecquien la semaine suivante) se joigne finalement à nous pour apprécier rien de moi qu’une bouteille de champagne; nous enchantant continuellement de chants, elle m’a semblé fort sympathique et fut bien sûr d’agréable compagnie.

(12) Mais Jocelyn, je tiens à te rappeler que je n’ais toujours pas goûter au chocolat salé…

(13) Et j’en profite d’ailleurs pour immédiatement entamer la publicisation du futur livre de Sabrina : « Mon (Qué) bec à Paris », un guide de voyage culinaire pour le Québécois à Paris, œuvre de l’ethno-chef Parmentier!

2009-03-08

La rencontre

Aujourd'hui prenait fin la Grande rencontre des jeunes chercheur(e)s de la MEC... Colloque international (quoique très local) réunissant étudiants de hauts calibres sur des thématiques aussi variées que la politique, la littérature, la danse, les protéines fluorescentes que les nouvelles technologies... Il y avait aussi des musiciens et un excellent conférencier invité...
C'est quand même intéressant, car ça nous a permis de découvrir les recherches derrières les humains plutôt que les humains derrière les recherches comme nous en avons l'habitude... Et la majorité se sont révélés, comme si on leur découvrait un talent caché, se sont révélés être de grands esprits. Un Grand, c'est toujours posé dans un faisceau lumineux, comme s'il surgissait de l'ombre, avec un regard penseur, mais allumé, et un fil d'écouteur dans la bouche qu'on se demande c'est quoi... Mais en fait, un scientifique, un penseur, un musicien, ça se gratte parfois l'arrière-train en culotte de pyjama qui ne matche pas avec le t-shirt troué, la tête couetté, en mangeant une toast au camembert/nutella... Parce que le savoir, il est construit par des humains.  

Bon, "j'agiterais un drapeau" (pour reprendre l'expression de Pierre-Paul Paquet) à propos de deux conférences... En fait, c'est plate que la science, ça fonctionne pas comme America's Got Talent où des juges appuient sur le X quand ils jugent mauvaises la performance... (Wow ! Ça pourrait tellement être un concept intéressant pour un colloque ça... Je voudrais tellement participer à ça...) J'ai tellement envie de bitcher, mais je sais que le blog n'est pas un espace pour ça... Et avant de bitcher, il faut faire un examen de conscience et se dire : "suis-je prêt à lui envoyer en pleine gueule" et sur ces cas... non... Les personnes qui ont déjà lu des commentaires que j'ai déjà envoyé à des scientifiques (genre "J'abandonne."), ils doivent comprendre la gravité de la situation. Mais sinon, le reste, de très grande qualité... C'était un des meilleurs colloques auquel j'ai assisté... Et j'étais de l'organisation... En fait, c'était à la hauteur de la beauté du programme...

J'ai pas réfléchi full sur ma thèse (sinon à la nuance intéressante entre le soi et le moi), mais j'ai appris plein de trucs (saviez-vous que le Gin Tonic est une boisson indienne (salut le Bombay saphire) utilisée pour le traitement de la malaria ?) J'étais dans une sorte de contemplation satisfaisante... Comme quand on se surprend d'écouter un bon reportage un samedi soir... Plusieurs ont pris soin de bien vulgarisé (sans jamais entrer dans le vulgaire) à un tel point qu'on finit par se croire spécialiste du transport de marchandises sur mer en Europe, on sait exactement c'est quoi la réfraction (ben oui, c'est quand on brûle des fourmis !) et on pense qu'on a saisi toutes les subtilités des 10 (14) thèses de l'humanimalité...

Quelques beaux moments : 
"Héroïsme dans la littérature d'aviation", la conférencière rappelle que Le petit prince, ça s'inscrit là-dedans... haaaaa... Mais qu'encore plus hot, c'est que la femme de Saint-Exupéry a écrit "Mémoires de la rose"... parce que c'était finalement elle... la rose... celle qu'il laissait sur sa petite planète et qu'il devait y retourner pour aller s'en occuper... haaaaaa cute ! (En passant, Mélissa fait une collection de livres du petit prince traduit en différentes langues et modèles)
Julie P., aussi bonne en présentation qu'en graphisme de programme... Haaaa... 
Noémi, qui m'a laissé le coeur lourd de réflexions avec son propos sur la précarité chez Daniel Bélanger
Une Mexicaine, qui pose en français une question sur la salsa à Nicolas, un gars d'Ottawa d'origine péruvienne qui a fait une bonne présentation bilingue anglais/français sur la danse comme moyen d'intégration (danse... intégration... sujet à la mode en ethno il faut croire... sauf que cette mode va bien à Nicolas...) Et après une Brésilienne se choque, en français, en rappelant que "Amérique latine" est une aire géographique beaucoup trop vaste et diversifiée... Et Nicolas qui lui rappelle que les Brésiliens ne font pas partie de cet ensemble culturel... Mais tous s'entendent pour avancer que le modèle canadien est un exemple en matière d'intégration...
Sacha, qui a une voix qui me fait fermer les yeux, qui parle de culture geek (enfin, de culture des programmeurs informatiques et de leurs problèmes d'intégration en milieu d'entreprises)
Un conférencier invité, qui au départ donne une conférence plutôt confuse, mais dans laquelle on est de plus en plus captive... qui nous parle de pain, d'une boulangerie de Saint-Esprit, du contexte de l'après-guerre français... puis le problème arrive tranquillement, sans qu'on s'en apperçoive... l'épidémie, le mauvais grain, le LSD, la santé publique, la mauvaise gestion des ressources et du territoire, des côtés sombres de l'histoire économique française... finalement, on finit par comprendre plusieurs causes structurelles et tout l'ancrage de la baguette dans la société française... Génial.

Et que dire de la dégustation de pain... Je sais maintenant comment évaluer une baguette... Bon, ca me prendra un certain temps avant de m'effoirer le nez dans le pain, relever des notes d'amandes, de miel et d'abricot et surtout de cracher le morceau après mastication commentée... Mais c'est cool cet univers des fines gueules... Je veux suivre des cours au Canada... Sabrina et Guillaume, vous auriez adorer ! 

Du côté de mes performances, ma modération n'a pas eu bien meilleur goût... Le seul gros pépin qu'on a eu, c'est pendant mon panel ! Premièrement, un gars voulait diffuser une projection laser pour démontrer le concept de disfraction et montrer comment les nanotechnologies fonctionnent... Mais il faisait trop clair. Alors on a monté une sorte de tente... ca marchait, sauf pendant la conférence... L'anarchie... Et c'était le bordel... Et là, deuxième conférencier, l'ordi arrête de présenter le powerpoint... censure... (C'est drôle, mais c'est le seul panel qui a projeté sur PC... drôle de coïncidence) Finalement, j'invite les gens à partir en pause quelques instants... Mais on était super serré, car le conférencier devait débuté à l'heure prévue (et la salle était un vrai foutoir que je devais aussi remettre en ordre), j'étais le seul de l'organisation présent sur les lieux... (loi de Murphy oblige...) Finalement, on décide d'aller sur MAC et tout redevient zen. La troisième présente et ne prendra que 15 minutes (période de questions incluses) ce qui nous fait terminer just on time... On a le temps de remettre la salle en place et quand le conférencier invité arrive (à l'heure, ce n'est pas un Français, c'est un Américain), on fait quelques ajustements et nous voilà repartis pour la gloire...

Ma conférence de mon côté s'est bien passé je crois... J'ai eu plusieurs questions pertinentes et un commentaire un peu suspect d'un vieux prof sans doute conservateur qui pestait contre mon utilisation du qualificatif tricheur... Et là je lui rappelle le point d'ironie, mais il a dans la tête qu'un texte scientifique doit demeurer au premier niveau... Il m'a même relancé sur le sujet en privé... (j'avais le goût de lui dire : quécé qu't'as contre les efforts de styles toé ?) Plusieurs s'inquiétaient de la solidité de mon approche par rapport aux nouveaux développements sur le jeu excessif... Les questions étaient très précises (jamais autant que les questions d'examen doctoral de Catherine), mais je crois avoir bien fait ça... Ca m'a rendu plus fort et je crois que j'ai bien informé ma public... 

C'est le fun, car c'est la première fois qu'on m'identifiait spécialiste des JHA plutôt que des nains de jardin qui accessoirement fait un travail sur la loterie... Mais Murphy veut que maintenant que j'ai envie de me plonger dans ma thèse (jusqu'à Patrick qui tente, tout d'un coup, de secouer sans succès ma notion de jeu) car je me sens un peu moins imposteur (encore moins que l'examen doctoral je dois dire, car il y avait là des spécialistes de tous les types), je dois travailler sur les nains...   

Et pendant la dégustation j'ai fait la curieuse rencontre d'un anthropologue qui se concentre sur le chamanisme, qui n'a pas vu ma conférence, mais qui savait qui j'étais... (c'est plus tard qu'on a réalisé qu'on avait eu un cours ensemble)

2009-03-07

Bonne fête maman !

Bonjour,
C'est la fête à ma mère aujourd'hui ! Au lieu de lui envoyer une carte, j'ai pensé lui faire un clin d'oeil sur mon blog en vous invitant, à lui adresser un petit voeux) Mon père, toujours en retard de quelques jours (mon père n'est pas un pro de la vitesse, mais il se rend toujours là où il veut... comme la tortue dans Le lièvre et la tortue... Or, je ne crois pas qu'il n'ait gagné aucune course... N'est-ce pas mon père ?), lui lira par la suite... (ma mère ne lit pas mon blog... et c'est normal, car elle compte sur les résumés de mon père qui sont le plus souvent plus élaborés que mes propres messages... Mon père parle plus que moi...) 
Donc : Bonne fête maman ! Je t'appelle tantôt, car je préfère te dire que je t'aime en privé... Je suis à Paris, et j'avais l'intention d'aller visiter Saint-Germain-en-Layes aujourd'hui, en ton honneur, pour marcher sur les lieux qui t'ont vu naître, mais je ne peux malheusement pas. Je me console en me disant que je suis tout près de là, comme à Québec, comme dans la vie, je t'ai toujours auprès de moi... comme une présence rassurante, comme un regard tendre d'une bonne maman, qui m'aime peu importe qui je suis. Je t'embrasse de Paris. Et même loin je sais que t'es là pour moi. Ton fils qui restera toujours, ton enfant.  

2009-03-05

le cancer

Je n'avais plus accès à Internet... Ouf, je suis vraiment dépendant à cette plogue ! Mais c'est fou comment en une soirée, j'ai avancé mes travaux. Internet me tuera... Mais c'est fou ce que l'on apprend là-dessus... Véronique S. m'a envoyé un lien m'alarmant que les relations sexuelles bucco-génitales étaient cancérigènes... C'est bien fait pour ces sales pécheurs qui ont des pratiques contre nature ! Moi je dis qu'on devrait légiférer pour contrer ce fléau qui coûte une fortune à l'État en frais de santé et qu'on oblige les films pornographiques à ajouter des avertissements comme "La pipe tue" dans les scènes où on en fait la promotion.   
Internet me tuera... Mais c'est si plaisant, vivre dangereusement...

2009-03-03

le papier à lettres

Bon, j'avais plein d'idées de posts, mais rien ne fait : je ne peux pas faire une suite de mes ballades sur Paris avec Noémi pour trouver, cette fois, un cheese cake, car ca commencerait à être un peu trop polysémique, je ne peux pas rédiger la fin de mon expédition en terre de kitsch, car j'ai pas assez de souvenirs, je peux pas décrire les visites de Mélissa et de Jérôme, car ils sont censés rédiger eux-mêmes des posts (c'est long...), je peux pas vous raconter mes grands moments de déprime à cause du départ de mon chum et mes tentatives de me changer les idées, sinon mon blog va se transformer tranquillement en journal intime, ce qui est poche, les Guelphiens sont pas dans les parages depuis deux bonnes semaines... sinon trois, j'aurais pu parler de l'incident à l'épicerie aujourd'hui, mais l'histoire ne faisait pas un post musclé (juste une grosse caissière bête qui foutait rien pendant que ses collègues étaient "dans le jus" pour autant qu'un caissier français est capable d'être dans le jus, qui a viré une madame de sa caisse parce qu'il y avait des trucs qui sortait de son panier quand sa caisse est "un panier au maximum"... voilà le fond de l'histoire), je peux pas parler de la sale gueule de Mathieu S., car il n'est pas dans ma face et ne me donne pas plus de nouvelles (comme plusieurs autres... oui oui, sentez-vous visés !)... Alors qu'est-ce qu'il me reste ?  

Les Français, oui. Vous aimez ça vous quand je bitche les Français... Soupir... 

Contexte général :
Nous sommes dans le sprint final d'organisation de la Grande rencontre des jeunes chercheur(e)s de la MEC. (en fait Julie P. organise l'événement et on la regarde avec beaucoup d'admiration) C'est samedi et dimanche prochain (merde, je n'ai pas commencé à rédiger ma conférence et je rédige un post... bravo). La directrice, qui ne se peut plus de notre projet, nous demande d'en informer Madame la déléguée générale de la Cité internationale universitaire de Paris... Tutututut... 

Contexte spécifique :
Invitation officielle implique un papier à lettre officiel... C'est normal... C'est la Maison du Canada qui invite... "Regardez nos jeunes, on les appuie, ils sont hot !" = papier à lettre officiel de la MEC. Sinon c'est comme : "Ouin, ben y'a ça tsé, mais c't'un peu broche à foin..." Si tu reçois un compte de visa sur des feuilles mobiles, tu te doutes que c'est de la marde (qqn peut m'expliquer alors comment du monde peuvent prendre au sérieux les arnaques envoyées par courriel ?)...

Problème :
Le programme est fin prêt et d'une beauté (OMG !) que je n'ai JAMAIS vu dans aucun colloque, congrès, journée d'études... (Avant, le prix était attribué à Marie-Blanche Four.cade pour son programme du Colloque internationale des jeunes chercheurs en patrimoine... donc jeunes chercheurs = félicitations pour votre beau programme). Une main d'applaudissement pour Julie P. Et donc pour l'envoyer, je compose une lettre (bien oui, je ne suis pas totalement inutile !), et va voir la directrice (la favorite à mon chum, mais vous le saurez pas s'il écrit pas de post) pour l'imprimer sur du papier à lettre officiel. Mais ouf ! Elle n'y est pas. Je dois aller voir sa "remplaçante", Maryse...

Dénouement :
Pour faire une histoire courte longue : elle m'a presque fait une crise d'angoisse parce qu'elle était pas au courant ; la directrice ne lui en avait pas parlé. Pas question de me donner une feuille vierge. je lui disais : "Lisez-la ! Vous allez voir que c'est dans l'intérêt de la MEC" Non ! On aurait dit qu'elle pensait qu'elle pouvait perdre sa job. Une lettre ! Pour une activité approuvée ! Elle lâchait plus de me dire que la directrice revenait le lendemain... Je sais, mais c'est aujourd'hui qu'il faut l'envoyer cette putain de lettre !

Devant le problème, elle m'a proposé de m'écrire une lettre pour que je la donne à Madame la déléguée pour expliquer que la directrice est pas là et donc que notre lettre est pas sur du papier officiel... Mais elle s'est ravisée, car elle n'avait pas le temps de me l'écrire maintenant (donc je devais revenir demain et là la directrice aurait été là), et que de toute façon, la déléguée est au courant du départ de la directrice. (Nulle part on a fait mention de l'absurdité de la solution). 

Conclusion :
C'est beau du papier blanc... C'est simple, ca rappelle la neige canadienne... C'est un symbole de paix...

Et notre programme est tellement beau !