2008-12-21

la valise

Je fais ma valise... J'arrive... J'ai tellement hâte

2008-12-19

la sonnette

Je suis allé chez Sabrina et Guillaume. Sabrina m'avait invité la veille en me laissant un message précipité d'une cabine téléphonique... Bref, tout pour ajouter du suspense à leur expérience migratoire... À défaut d'avoir du suspense dans d'autres dossiers, j'imagine que Sabri avait envie de vivre dangereusement... Vous vous imaginez, si je n'avais pas eu le message ? Et si j'avais été occupé ? ou perdu à Châtelet-Les Halles (station balnéaire) ? Et si j'étais moi aussi privé de téléphone et d'Internet pendant une semaine ? Heureusement pour elle (Guillaume travaillait), j'ai attrapé l'invitation au vol et l'accepta, sans toutefois confirmer... Enfin, j'allais confirmer par ma présence... 

Alors je me lève (premier défi relevé) et parti tôt, par un beau vendredi chaud et ensoleillé... Décembre, je fais le plein de Paris avant mon départ. J'arrive sur Aboukir, une petite rue peu passante vers 11h15

Mais arrivé à la porte, Ô surprise, le code ne marche pas... Que faire ? Refaire le code ? Non... Ça ne marche pas... Pourtant, une lumière verte allume quand je fais le code... Étrange... Je recommence... Toujours pas. Je ne dois pas appuyer assez fort sur la porte... Non... Non plus... Ha, Sabrina m'avait averti que ce n'était pas toujours un franc succès ce système de porte... Je vais sonner... J'attends... J'attends toujours... Je resonne... Je suis patient... J'aurais dû amener mon iPod, cette situation est ennuyeuse... Je sonne encore. Y a-t-il quelqu'un pour m'ouvrir ? Je recommence à essayer d'ouvrir la porte par moi-même. J'essaie d'autres codes, la lumière verte n'apparaît pas. Normal. Je sonne. C'est long. Pourtant, j'entends un déclic quand je réussis le code... Mais ça ne marche pas. "Ça ne marche pas" comme dirait Louis-José Houde. Je souris de la situation embêtante... Quelqu'un finira sûrement par venir m'ouvrir. Je sonne... Réessaie le code, au cas... C'est embêtant, je ne peux pas appeler Sabrina, elle n'a pas de téléphone... Mais de toute façon, je n'ai pas de cellulaire et ça serait trop con d'aller à la cabine si près de la porte...

Mais c'est long... Je me recule pour voir si je peux espérer que Sabrina regarde par la fenêtre... Mais non, son logement donne sur la cour intérieur... de l'autre côté du portique... Je sonne. À quoi sert cette sonnette ? Je sonne, essaie le code. Non, mais pourquoi barre-t-il ce portique s'il y a anyway une autre porte à l'intérieur, aussi barrée... C'est pour s'assurer d'avoir un logement "loin des pauvres" comme la table du Coconut Grill Club ? 

Ha on dirait la voix de Célia... Mais c'est elle ! Avec la fille du ministère ! Salut salut ! Comme c'est étrange de vous rencontrer comme ça, dans cette rue improbable et résidentielle dans un quartier non touristique pendant que je suis pris dans une situation tellement absurde...  Je suis embarré dehors, mais mon amie m'attend (peut-être) en dedans... Habituellement, le hasard m'aime bien, mais là... On rigole de la situation et elles quittent. Il doit être 11h45.

Bon, là, je ne rigole plus. Je sonne de manière agressive et ce, en sachant très bien que cette sonnette ne sert à rien. Non, mais quelle idée absurde de mettre une sonnette en parure ! C'est vraiment juste pour "pusher le button"... Calvaire ! C'est absurde, d'autant plus absurde qu'à chaque fois que j'enfonce le bouton, je sens une dose de frustration monter en moi. Je me sens comme un chien de Pavlov, qui prends sa dose de colère. C'est comme si je devenais la porte, et me détruisait pour mieux me satisfaire de son absurdité. Et je ne fais plus le code, je varge dans la porte. 

Bon, je me resaisis et rassemble le reste de ma patience (que je croyais pourtant infinie). Je vais cogner chez Body minute pour savoir s'ils ont le numéro de la propriétaire de l'immeuble, question de "m'entretenir" avec elle... En fait, je ne voulais pas tant lui demander de venir m'ouvrir que lui demander : "Hey l'épaisse ! C'est quoi l'idée de mettre les sonnettes d'appartement derrière une porte barrée, et c'est quoi l'idée de mettre un code si on peut juste ouvrir la porte avec une clef ! Épaisse ! I say : "Problème de sens !", je suis tout seul à comprendre qu'il y a un problème ? Tu veux tu que j'aille te le montrer de près, ton problème de sens ?" Mais bon, je n'ai pas eu le plaisir de lui demander, car l'épaisse au comptoir s'est amusé de mon accent. Don't push the button fille, tu serais surprise à quel point je suis capable de te faire sonner en ce moment. 

"Mademoiselle, je veux simplement savoir si vous pouvez rejoindre la propriétaire de cette immeuble. Elle habite ici."

Elle est resté stupide alors j'ai quitté sans politesse.   

Il doit être autour de 12h10. J'ai opté pour une nouvelle stratégie : attendre jusqu'à 13h00 la sortie quotidienne de Sabrina... Je ne savais même plus si je voulais entrer ou simplement péter la porte à coups de hache... m'infiltrer la tête et dire, comme Jack Nicholson dans The Shining : "Here's Johnny !"

Cinq minute de déchirante hésitation (quoique je n'avais pas de hache), et une locataire se pointa... Je l'ai vraiment tassé, et je suis entré.  

2008-12-18

le soutien

Le soutien est constamment multidimensionnel... Les réseaux sont un tissus de relations complexes, qui se soutiennent les unes aux autres pour former un noeud (non pas coulant mais) qui nous rend toujours plus solide. Et dans cette perspective, la solitude semble une aberration. Car soutenus, nous ne nous sentons jamais seuls.  

Au métro ce matin, il y avait une pauvre femme qui criait "arrêtez-le ! arrêtez-le quelqu'un !" Le problème, c'est que personne n'a réalisé d'une part qu'il s'agissait bel et bien d'un appel au secours... Un vrai, comme au cinéma... J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'un pick pocket pris en flagrant délit. Les passants (je m'inclus dans la catégorie) restaient bêtes, ne sachant pas si c'était vrai et qui il fallait arrêter ; le voleur a eu l'intelligence de ne pas courir, donc dans la foule, nous étions confondus. Je crois que j'ai compris qui était le coupable (il avait l'air nerveux et surveillait le comportement des autres, mais pas de la même façon, il était prêt à prendre la poudre d'escampette au moindre mouvement brusque), mais je ne sais pas, je n'ai pas soutenu la pauvre dame. J'étais là, à poursuivre mon chemin, à me cacher derrière mon iPod (l'air de dire : "je n'ai rien entendu") qui me chantait "Your pants fall to the ground, they're filled with guilty rocks... guilty rocks". Je suis resté bête et lâche, comme la foule... Je ne suis pas un héros... Le soutien ne s'offre pas gratuitement en ville... Le prix à payer ne vaut parfois pas la (fière) chandelle.   

Je prenais le métro, car je m'en allais soutenir une étudiante de mon labo qui soutenait sa thèse de doctorat. Brillante thèse qui lui a valu les félicitations du jury à l'unanimité (plus haute distinction). Là, il y avait plusieurs de ses collègues, amis et membres de sa famille qui étaient également venus la soutenir... C'est en effet un épreuve (quoique celle-ci était plutôt fastoche... quand les membres n'ont pas de réelles critiques à formuler...), épreuve qui nécessite un soutien... C'est quand même le poids de quatre années de travail que l'on doit tenir à l'arrachée, comme ça, pendant près de 4 heures, sans trembler... Et je dirai, qu'après aussi longtemps assis (je mens, il y a eu une pause... étrange n'est-ce pas ?), on a de la difficulté à nous soutenir nous-mêmes... 

Le verdict du jury est vraiment un moment solennel : il faut rester debout... On se sent comme à la cour ! Le destin d'un individu est joué... L'étudiante a eu la mention très honorable avec les félicitations du jury à l'unanimité... Le soutien ne tient plus, tout le monde se relâche... Là, on boit (hey oui !) du champagne (comme Discobitch) et bouffe des macarons fait maison sur le bras de la nouvelle Ph.D. 

Parenthèse
En fait, c'est un peu con comme pratique, et je me demande, si ça ne passe pas, si le doctorant repars avec ses bouteilles... Moi je débloque tellement un gros budget quand ça sera mon tour (bon, à celui-ci, il y avait 6 ou 7 bouteilles de champagne... deux verres et j'étais bien chaud), traiteur frais-chier et bouteilles de whatever... Au pire, je demanderai un soutien financier...
Fin de la parenthèse

Durant le cocktail, mon directeur français (il était sur le jury) m'a proposé de compléter mon post "Ti-Claude" avec lui... Si vous n'avez rien à faire et voulez me soutenir (ne serait-ce que pour lire la suite), ramassez-moi le plus de documentations possibles au sujet de la fête de Claude Lévi-Strauss (colloques, émissions spéciales, articles de journaux, événements, spectacles au Centre Bell, etc.)... 

Durant ce même cocktail, mon directeur québécois s'est fait apostropher par un illuminé promoteur d'une radio en ligne... radio en ligne chrétienne... chrétienne et libérale... qui a aussi une maison d'édition... d'extrême-droite... J'ai tellement étouffé un fou rire pendant que Célia quittait le navire lâchement avec grâce et humour. L'homme - dont je tairai par respect le pourquoi de sa présence - lui demandait son soutien intellectuel. Toute la gestuelle de Laurier, de nature assez bruyante, criait à l'inconfort. Van Troi Tran et moi, qui attendions notre tour de parole, hésitions à lui donner, appréciant la scène des plus cocasses. Nous attendions, le sourire aux lèvres... Lorsqu'il nous décrocha un regard, et vit notre (enfin, mon, je ne sais pas si Van Troi Tran avait autant de plaisir que moi) grand sourire, Laurier comprit que nous le soutenions et qu'il avait par conséquent une porte de sortie. Cela a eu pour effet de le détendre, et il s'amusa même de la situation. Il se mit à poser des questions complètement ridicules sur une potentielle programmation mensuelle sur le patrimoine immatériel... 

Je ne sais plus comment la situation délicate s'est terminée (l'homme s'est dirigé du côté de Dominique Poulot je crois), mais bref, j'ai piqué le droit de parole de Van Troi Tran. Désolé, mais le doc, sous Laurier, c'est la loi de la jungle et il n'y a aucun soutien qui tienne...

Après une suite de soutiens professionnels, je suis retourné, affamé, à la MEC. Là m'attendait Julie P. On a discuté et en sachant que j'allais parlé, sur mon blog, de soutien, elle m'a demandé si j'allais parlé de soutiens-gorges. Je ne sais pas... Peut-être, je ne sais pas... Qu'est-ce que je peux dire sur ça ? (Si je fais rimer soutien-gorge avec rouge-gorge, est-ce que ça compte ou c'est considéré comme de la triche ?) 

Où est passé Sagui ?

Je commence à être inquiet... Je n'ai pas de nouvelles de Sabrina et Guillaume depuis une semaine... Soit je suis vraiment insupportable et ils filtrent leurs appels, soit ils sont devenus soudainement Parisiens et snobent les pauvres obèses habitant la Cité U, soit ils sont enterrés sous une tonne de stock qu'ils ont ramené du Canada, soit ils ont pris l'avion pour une destination professionnelle tendance (genre Moscou, Berlin, Copenhague), soit ils se sont écoeurés de faire la moue, alors ils ont levé les pattes en oubliant de m'avertir, soit ils ont été pris en otage et sont ligotés depuis plusieurs jours dans leur magnifique logement, soit ils passent leurs longues journées à se faire dorloter au Body Minute juste en bas de chez eux, soit ils sont completement perdus depuis plusieurs jours à Chatelet-Les Halles (station balnéaire), soit ils avaient la difficile mission d'aller chercher le laisser-passer A38 ou des cintres, ou pire les deux, soit avec leur chance légendaire ils ont juste frapper une compagnie de téléphonie/Internet de merde qui leur a coupé le service pendant une semaine... 
Mais si ça ne se règle pas, à partir de quand je préviens les autorités ? Et c est quoi le numéro du 911 en France ?

2008-12-15

Réponse

Je félicite tous les répondants (sauf Vin.cent Au.zas qui a écrit vraiment n'importe quoi, mais le pauvre vient de découvrir la fonction "commentaire" alors il ne faut pas trop lui en demander... il faut comprendre que c'est un historien...). Je féliciterai Mélissa (qui a eu A+ à son examen doctoral) qui a obtenu la bonne réponse et aussi Patrick qui a eu l'excellente idée de copier sur lui... Je féciliterai les autres concurrentes qui m'ont pensé plus intelligent que je le suis... Et non Catherine, ce n'était pas Utaka ! (Quoique au party de Noël, il était tellement saoul que je ne sais pas comment il a fait pour aller à sa chambre...) 

Voici quelques explications :

1. "Si la France a ses rillettes, son foie gras, ses crêpes Suzette, la Belgique a ses gaufrettes et Milan son Escalope..." En Amérique, on a les inimitables hot dogs... Ici, même les "Authentiques hot dogs à l'américaines" du Dogs sur Saint-Denis (Paris) sont à vomir... S'il y a un terme pour le mauvais vin et café américain, on devrait leur inventer un terme que l'on pourrait leur lancer à la figure pour qualifier à quel point leurs hots dogs sont mauvais... Du type : "Mais c'est de la barcounette ça !" Mais pas mauvais genre pour un vrai connaisseur comme Mathieu ou moi (qui ai travaillé un an et demi dans un Valentine), voire comme Sabrina qui s'y connait en grande gastronomie... Non non, mauvais pour tous les Américains. En fait, c'est une honte (une hooooonnnnte !) pour l'Amérique entière... First, je prends l'assiette classic dog deux saucisses... Surprise ! Il y a deux saucisses dans le même pain... Et les patates : des patates à déjeuner relevés avec des oignons... De fuck ? Deuxièmement : eurk, les saucisses sont jaunes ! Je n'ai pas mis de moutarde, elles sont seulement jaunes... Je me sentais dans Fear Factor quand j'ai pris ma première bouchée... Heureusement, le goût n'était que fade et cheap... Et le pain a des graines de sésame... De fuck ? Sabrina et moi on s'est rabattu sur notre litre de coca servi... dans un pichet... Je veux des vrais hot dogs maintenant ! 

2. Bien oui ! J'ai embrassé (sur la joue, on s'entend) le titulaire de cette chaire... En fait, je l'ai même cité ce type... Contexte : jeu de déballage de cadeaux de Noël de type échange de cadeau chinois, mais plus cool, j'ai pogné un 9 avec les dés... J'ai aussi pogné un 5... donc je suis sûr de ne jamais travailler pour lui... (je devais m'asseoir sur lui)... C'est en plein un genre de jeux qu'on pourrait jouer, genre un jour de l'an dans un chalet si tout le monde amène un cadeau de 5$...

3. Le cadeau que j'ai obtenu après plusieurs rondes : une belle carte faite main et un super bon paquet de biscuit... Je crois que j'ai quelques problèmes de refoulement émotif, car, après l'avoir reçu, je me suis isolé quelques minutes dans ma chambre avec ledit paquet et je me suis enfourné plusieurs biscuits dans la bouche assis en boule dans un coin en me balançant légèrement... Génial !    

4. Je suis surpris que Garde n'aie pas réagit ! La tour Eiffel en bleu !! Je suis allé mangé avec V.an T.roi T.ran et V.incent Au.zas des pâtes au champagne dans un resto hors de prix (14 Euros pour un micro-caquelon de pâtes trop grasses... Wow, que c'était bon) réputé pour service bête... Quand j'ai tourné le coin de la rue, je suis tombé sur cette vue :
**ly Fuck ! Mais bon, il faisait froid, alors je suis entré pour les attendre... La serveuse avait déjà une face pointue... Je lui demande si je peux les attendre à l'intérieur (je suis le seul client), et elle me dit : "Vous avez une réservation ?" Je suis un peu stupéfait... J'oublie de lui faire une moue et prend mon air de Canadien hésitant : "Je ne sais pas, peut-être..." 
- À quel nom ? me demanda-t-elle exaspéré
- "Peut-être V.an Tr.oi T.ran, ou c'est peut-être Vin.cent Au.zas qui a fait la réservation..."
Elle part... 
Je suis debout, dans une salle complètement vide, à ne pas savoir si on va daigner me laisser m'asseoir à une table pour manger un plat que je vais payer, et à fort prix... Je me trouve absurde d'être là... Après quelques instants, je décide de m'asseoir et me dit que si on m'en parle, je vais leur sortir ma grosse moue ou plutôt, ma moue des grandes occasions, en sortant moi-même du resto... quitte à manger un Quick burger...
Pendant mon attente (Vincent et Troi étaient évidemment en retard...), un autre serveur scan la salle vide et s'adresse à l'hôtesse en lui parlant visiblement de moi... Je ne comprends pas l'italien, mais je suis sûr qu'elle a dit qqc comme "nomi bizarro" ("Ce qui en italien signifie")... Je ne sais pas, ça jase, ça jase visiblement de moi et je ne comprends pas... J'ai envie de leur pousser un :
"Hey Tabarnak ! Tu sais tu qu'au Québec tu t'f'rais câlissé dewouare pour la moité de d'ça ?"
Qu'ils ne comprendraient pas plus...
Mais je me retiens (dans mes pensées, je vais... je vais et je viens...)
Mes hôtes arrivent... Et au lieu de les accueillir avec une formule de politesse, l'hôtesse leur demande s'ils ont réservés... Van Troi Tran trahit sa Canadianité en se courbant et en se tournant vers Vincent, comme pour demander secours... Vincent fait une power moue de real Parisien (il est né à Paris...) à l'Italienne et lui dit, l'air de dire "Sale conne, tu sais qui je suis ?" : "Bien sûr ! Vincent, Vin.cent Au.zas." (Comme Bond, James Bond...) et il donne son manteau au serveur qui était soudainement devenu "available", quoique pas très souriant... Les deux prennent place à la table que j'ai choisi par défaut... Soulagé, je lance :
"Ha, une chance que vous aviez réservé !"  
Et Vincent de me répondre : "Je n'ai pas réservé."

5. Tel quel. Mais la prochaine fois, je les guiderai vers le Pho 14...

6. Je m'ennuie de Brie-mon-chien-Brie ! Et c'est con, car elle se fiche éperduement de moi... Contrairement à mon chum... Je m'ennuie de lui, mais j'ai surtout la certitude que cette distance qui nous sépare conserve intacte tout l'amour que j'ai pour lui. Et ça le rend tellement précieux.  



2008-12-14

Détecteur de mensonges

Il y a une affirmation fausse :
1. J'ai trouvé des hot dogs à l'américaine près des Halles qui vont m'aider à prendre mon mal de hot dogs en patience.
2. J'ai embrassé le titulaire de la Chaire de recherche en études québécoises à la Sorbonne.
3. J'ai reçu une carte de voeux de Noël d'une Chinoise que je ne connais pas de nom.
4. J'ai pris une photo de la tour Eiffel en bleu.
5. Je vais manger dans un resto chinois ce soir avec Shenwen Li et Laurier Turgeon qui habitent tous deux à la MEC.
6. Je m'ennuie de Brie-mon-chien-Brie.

2008-12-13

l'inhumain

Je ne suis pas en état d'écrire (c'était le banquet de Noël à la MEC), mais c'est par désir de paraître mystérieux que je vous dirai :
l'inhumain a raison de celle des hommes chauds et des buffets froids.
Il hante la présence d'une solidarité en minant les chances de dialoguer.
Il est pervers et guète justement l'humain.
Patrick me rappelle (coïncidence ?) qu'il est en tension/dialectique avec l'activité scientifique...
L'inhumain veille à nous obliger à notre rôle d'humain...
Car on peut en déroger...
Genre dire une mauvaise blague, ou seulement l'oublier.
Moi, j'aime ça, car même bien chaud, je ne devient jamais totalement inhumain...
Je partage beaucoup de points communs avec le nain de jardin.
Ouf, je vais sombrer dans un profond sommeil... Maintenant...

2008-12-11

les flacons

Bon ! Ophélie vole mes punchs ! Tsé, même si la vérité sort de la bouche des enfants, tu vas apprendre en vieillissant que toutes vérités n'est pas bonne à dire (d'où l'idée que vieillir, c'est se censurer)...

Ce que j'ai vu de plus beau à Paris jusqu'à présent, c'est l'appart de Sabrina et Guillaume. C'est beau. C'est "multi beau" je devrais dire pour emprunter le vocabulaire de Sabrina. En fait, c'est plus beau que les images mentales que je me faisais d'un bel intérieur parisien... Mais là, je ne sais pas ce que je peux dire et ce que je ne dois pas dire... Je crois qu'ils ne veulent pas qu'on en parle et surtout, qu'on diffuse de photos... La preuve, ils n'ont pas mis à jour leur blog depuis qu'ils ont aménagés (le fait que Guillaume soit malade et qu'ils n'ont pas encore Internet n'influencent rien !) Un silence doit régner sur leur intérieur...

Je briserai le silence pour un élément : les flacons d'alcool. Sur un buffet dans le salon, on trouve disposé dans un cabaret plusieurs flacons (pour l'instant vides) et quelques verres... Comme dans les films sur la haute bourgeoisie ! C'est tellement un élément de décor littéraire et inspirant ! On imagine volontiers une femme délaissée se verser un verre de cognac, le regard vide et la main tremblante... Ou un patron qui sert tend un verre de bon whisky à son jeune employé, un cigare cubain en bouche, pour l'introduire à une grande supercherie très lucrative... Ou un couple de jeunes amants parisiens qui se versent l'ivresse, avant de verser dans un flacon le poison mortel qui leur permettra de vivre au grand jour leur amour... Ou plus simplement un épisode de Le coeur a ses raisons... Génial !

Leur logement est situé dans le magnifique deuxième, à proximité du plus grand quartier piétonnier d'Europe et du quartier de marchands de tissus et d'épices, à deux pas de la Cathédrale Saint-Eustache, et à une heure de marche des Halles... (ceux qui disent que ça ne prend que dix minutes ne connaissent juste pas mon chemin !) C'est presque irréel.

Pour divertir dame Parmentier, nous sommes aller faire du shopping où madame a pu collectionner plusieurs cartes de visite... moi, j'ai surtout pris celles de l'atelier du chocolat et de Didier Guillemain... 

Après mon souper (des pâtes... soupire), il y avait fête à la MEC... Noémi et moi avons vidé plusieurs flacons... Le problème : nous étions pratiquement les seuls "bien chauds", assis par terre (aucun menthos en dessous du bras), à rire comme des cons... Mamadou a fermé l'électricité dans le salon pour qu'on aille se coucher... On peut parler de couvre-feu... Men, c'est tellement un retour à l'adolescence... 

"J'aime mon p'tit flacon ma mère, mais quand y'a du rhum dedans... moman..."

QO

Selon vous, qu'est-ce qu'il y a de plus beau à Paris ?

2008-12-07

la sauce

Julie P. est à veille de prendre en otage un de mes kiosques de Frankensfritz pour exiger une poutine. Noémi, de son côté, s'en tire avec une poignée de pâtes, mais aujourd'hui, je l'ai laissé sans sauce... Je lui avais dit que je lui donnerai ma sauce bolognaise, étant donné que tout est fermé le dimanche, mais j'ai complètement oublié. Shame on me. Je l'ai laissée pour aller manger chez Sabrina et Guillaume qui m'ont assis devant une extraordinaire assiette de steak, sauce aux petits oignons, et cuisses de canard. Sabrina et Guillaume ont le don de nous mettre à l'aise et en valeur. J'ai parlé sans cesse de moi (et de choses dont je leur avais déjà parlé) pendant 4 heures et je suis parti en laissant mon assiette sale sur la table. Je suis vraiment d'agréable compagnie... (sarcasme) Une chance qu'ils sont polis et/ou qu'ils ne connaissent pas beaucoup de personnes à Paris... Pour l'instant, la sauce fait passer le poisson, mais je suis mieux de ne pas trop l'allonger, car je vais la recevoir en pleine gueule, et finir seul, baignant dans ma propre sauce...
Pas trop de journées comme ça mon Jocelyn ! Je vais finir sans ami... Il ne faut pas que j'oublie que le secret est dans la sauce...  

piano girl









une photo

Les effets de l'alcool commencent à se dissiper. En regardant mes photos, j'ai été frappé par celle-ci :

I'm a proud flâneur ! (Quoique, peut-on vraiment flâner un verre dans le nez ?) Non seulement la photo est intéressante visuellement, mais elle est aussi intéressante à penser... Vous remarquerez la silhouette d'un homme (ou plutôt, un conehead raëlien... en fait, c'est un classiciste à jeun, ce qui est aussi étrange) dans le verre de bière qui contraste beaucoup avec le sourire éclatant de Julie H. Le contraste aussi entre le noir et le jaune. Il y a donc le statut un peu confus de l'alcool : entre ombre et lumière, entre plaisant et dangereux, entre la sociabilité et l'exclusion, entre la fête et l'alcoolisme, etc.  

2008-12-06

Burp !

Désolé, j'ai encore bu... Et dans ces circonstances, je n'ai pas beaucoup de manières...

lettre à Sagui

Bonjour Sagui (contraction de Sabrina et Guillaume),

C'est poche de vous répondre par une lettre sur mon blog, surtout qu'on dirait que je singe la magnifique lettre de Pat sur le blog de Mandoline (ou enfin... de Manpat ou Patman)... Mais j'ai seulement décidé de faire une pierre deux coups... Et si ça me permet par la bande de lever mon chapeau à la lettre de Pat sur ledit blog, bien tant mieux ! Mais c'est avec beaucoup moins de noblesse que je prends la plume cette aprème...   

Moi, ça ne me dérange pas que vous avez tchoqué pour le concert des Choeurs et orchestres des Grandes Écoles, c'est vous qui avez raté qqc... La première pièce était la 4e symphonie de Mahler. Bon, Mahler, c'est un peu difficile à comprendre, c'est entre le romantisme et le moderne ; ça te transporte et t'indiffère... et parfois en même temps... C'est le soundtrack d'un voyage en train... Celui qui mène quelque part, celui qui ne mène à rien. En fait, je m'imaginais Grand corps malade slammer sur cet air. Ça aurait été je crois extraordinaire. (ça rime... je devrai essayer dans un futur post de faire slammer mon récit... "Grand corps malade tu vois aurais slammé sur Malher. Pendant que nous, l'extase, on aurait senti vibrer l'air. Un peu d'actuel dans le moderne. Un peu de romance dans notre vie terne.") En plus, Julie H., cachée, jouait deux solos. Un de flûte, un de piccolo. Nous on se pâmait, on jouait les héros. (merde, je suis rendu que je cherche à rimer). Sinon, vous avez manqué le foooooin du cor français à la fin du troisième mouvement digne d'un sketch de François Pérusse... Il y avait aussi une chanteuse, sa voix nous faisait craquer. Pas le type choriste, mais vraiment une bonne soliste. 

Après l'entracte, Noémi plutôt verte est allée se coucher. Anyway, Julie H avait terminé. Nous avons écoutez ensemble (et avec Julie P.) le psaume 42 de Mendelssohn. Il y avait un choeur, je crois que c'est la première fois que je voyais ça. On a tellement rit. En France, les chorales n'ont pas le même souci pour l'esthétique. Il y en avait avec des accessoires grotesques (genre immense collier bleu-poudre, une fleur rouge dans les cheveux plus gros que sa tête, etc.), il y avait un géant (mais un géant... avec une blonde de 6'3 qui avait l'air micruscule) qu'ils ont placé à côté d'un petit bonhomme (il lui arrivait un peu plus haut que le nombril), il y avait un petit dans la troisième rangée lequel on ne voyait que les cheveux, les chanteurs se cachaient la face avec leurs partitions (partitions pas cachées, donc on voyait la fin arriver), les chanteurs (surtout les chanteuses en fait) bougeaient comme des con(ne)s et étaient inattentifs quand ce n'était pas leur tour de chant (un peu plus et ils discutaient). Très loufoque.

Mais le plus drôle, c'était les expressions faciales... Il y en a un qui n'avait qu'un seul sourcil (qu'il accentuait avec des lunettes avec une monture noire juste en haut) et qui faisait des expressions de la mort à chaque fois. On dirait qu'il suppliait d'arrêter la torture et/ou que quelque chose de louche et inconfortable se préparait derrière son dos... Je vous fait une petite imitation sur cette photo :   
Là, c'est pas la meilleure, mais j'avais tellement de double-mentons sur les autres photos que je me suis gardé une petite gêne... Et c'était nettement plus drôle en vrai. On aurait dit une caricature de Marc Labrèche.

Après un rappel, nous sommes parti dans une tavarne pour discuter, rire comme des défoncés, bouffer plein de bonnes choses, boire des whisky-coca (hummm) et des Malibu-ananasss (ça goûte le coconut... hummmm), et s'amuser avec des light sticks... On est revenu à pied, pas trop chaud, mais heureux, dans une pluie fine de décembre. 

Vous auriez dû y être.

On se reprend ce soir pour le spectacle à Noémi !

Salut

2008-12-05

I want a cookie

J'ai découvert par un drôle de hasard le groupe The Evolution Control Committee... Men, je suis sûr que ce sont eux qui font le soundtrack de mes rêves... Je vais attendre après Noël pour acheter l'album... Il est 4h, I want a cookie... 

2008-12-04

L'arrière-goût de poisson

En ce jour tumultueux pour l'unité canadienne (jour qui a passé complètement sous silence ici... Non, je crois qu'il y a eu un petit paragraphe mardi dernier dans le Figaro, sensiblement le même dans le Parisien aujourd'hui, mais avec plus d'informations, et un article de merde, qui liche carrément les conservateurs dans Le Monde, journal qui se prétend de centre-gauche... Mais eux nous ont mis à la une... quand même... Non, mais il y a un pays en crise politique et on préfère nous parler d'arnaqueurs qui ont réussi à voler le Crysler Building pendant 90 minutes et Le Monde nous pond un article de fond sur l'apparition de Poutine dans son show télé annuel ! Hou hou ! C'est Le Monde à l'envers...), nous sommes allés au Pho 14 mangé non pas une soupe, mais un bol de vermicelles au boeuf. (Non, mais je fais comme les Français : parler de soi, c'est tellement plus intéressant que parler de ce qui se passe ailleurs ! Quoique je monte trop rapidement sur mes grands chevaux, je vais attendre à demain avant de déclarer la guerre ouverte aux médias français.) C'était très bon. (Contrairement à Stephen Harper qui se cache dans les jupes de Mike "useless queen" Jean au lieu d'ouvrir la discussion et gouverner comme un vrai leader.) Mais je ne sais pas si je préfère ce plat à notre traditionnelle soupe tonkinoise. (Dans le cul les conservateurs ! Je prendrais TELLEMENT le premier bus pour aller manifester ma grande frustration à Ottawa !)
Après, nous sommes allé au Coche prendre un dessert. Les gaufres goûtaient les fish & chip... mais avec de la confiture dessus... Je pensais à Claire. (Dites-moi que pendant les sept semaines, le NPD et les Libéraux vont tenté d'ajuster leurs flûtes et vont vraiment commencé à travailler ensemble ! Et c'est quoi ce bashing de merde ? L'unité canadienne va-t-elle survivre à une telle secousse ?) 
C'est désagréable avoir un arrière-goût de poisson dans la bouche... 

2008-12-02

mon Noël gris

Je n'ai pas de calendriers de l'Avant, mais je mange plus d'un chocolat par jour depuis bien plus longtemps que le 1er décembre... Je me mets dans l'ambiance des fêtes. Pour ce faire, je dessine des feuilles de houx dans mes cours et je pense aux souvenirs que je ramènerai. J'écoute aussi sur mon iPod des tounes de Nowel ! Du Noël en Nouvelle-France de l'ensemble et choeur Radio Ville-Marie (avec Dany qui joue dedans), du Ella Fitzgerald wishes you a swinging christmas (en imaginant Garde faire du lipsync avec un crayon en se dandinant sur sa chaise), de la famille McGarrigle et du Diana Krall... Quand je mets mes écouteurs, il se met à neiger dans mon coeur... Ça met un peu de couleurs dans les rues de Paris, si gris... Mais pas de bleu... Je ne suis pas capable d'écouter "Blue Christmas"...