Alors je me lève (premier défi relevé) et parti tôt, par un beau vendredi chaud et ensoleillé... Décembre, je fais le plein de Paris avant mon départ. J'arrive sur Aboukir, une petite rue peu passante vers 11h15
Mais arrivé à la porte, Ô surprise, le code ne marche pas... Que faire ? Refaire le code ? Non... Ça ne marche pas... Pourtant, une lumière verte allume quand je fais le code... Étrange... Je recommence... Toujours pas. Je ne dois pas appuyer assez fort sur la porte... Non... Non plus... Ha, Sabrina m'avait averti que ce n'était pas toujours un franc succès ce système de porte... Je vais sonner... J'attends... J'attends toujours... Je resonne... Je suis patient... J'aurais dû amener mon iPod, cette situation est ennuyeuse... Je sonne encore. Y a-t-il quelqu'un pour m'ouvrir ? Je recommence à essayer d'ouvrir la porte par moi-même. J'essaie d'autres codes, la lumière verte n'apparaît pas. Normal. Je sonne. C'est long. Pourtant, j'entends un déclic quand je réussis le code... Mais ça ne marche pas. "Ça ne marche pas" comme dirait Louis-José Houde. Je souris de la situation embêtante... Quelqu'un finira sûrement par venir m'ouvrir. Je sonne... Réessaie le code, au cas... C'est embêtant, je ne peux pas appeler Sabrina, elle n'a pas de téléphone... Mais de toute façon, je n'ai pas de cellulaire et ça serait trop con d'aller à la cabine si près de la porte...
Mais c'est long... Je me recule pour voir si je peux espérer que Sabrina regarde par la fenêtre... Mais non, son logement donne sur la cour intérieur... de l'autre côté du portique... Je sonne. À quoi sert cette sonnette ? Je sonne, essaie le code. Non, mais pourquoi barre-t-il ce portique s'il y a anyway une autre porte à l'intérieur, aussi barrée... C'est pour s'assurer d'avoir un logement "loin des pauvres" comme la table du Coconut Grill Club ?
Ha on dirait la voix de Célia... Mais c'est elle ! Avec la fille du ministère ! Salut salut ! Comme c'est étrange de vous rencontrer comme ça, dans cette rue improbable et résidentielle dans un quartier non touristique pendant que je suis pris dans une situation tellement absurde... Je suis embarré dehors, mais mon amie m'attend (peut-être) en dedans... Habituellement, le hasard m'aime bien, mais là... On rigole de la situation et elles quittent. Il doit être 11h45.
Bon, là, je ne rigole plus. Je sonne de manière agressive et ce, en sachant très bien que cette sonnette ne sert à rien. Non, mais quelle idée absurde de mettre une sonnette en parure ! C'est vraiment juste pour "pusher le button"... Calvaire ! C'est absurde, d'autant plus absurde qu'à chaque fois que j'enfonce le bouton, je sens une dose de frustration monter en moi. Je me sens comme un chien de Pavlov, qui prends sa dose de colère. C'est comme si je devenais la porte, et me détruisait pour mieux me satisfaire de son absurdité. Et je ne fais plus le code, je varge dans la porte.
Bon, je me resaisis et rassemble le reste de ma patience (que je croyais pourtant infinie). Je vais cogner chez Body minute pour savoir s'ils ont le numéro de la propriétaire de l'immeuble, question de "m'entretenir" avec elle... En fait, je ne voulais pas tant lui demander de venir m'ouvrir que lui demander : "Hey l'épaisse ! C'est quoi l'idée de mettre les sonnettes d'appartement derrière une porte barrée, et c'est quoi l'idée de mettre un code si on peut juste ouvrir la porte avec une clef ! Épaisse ! I say : "Problème de sens !", je suis tout seul à comprendre qu'il y a un problème ? Tu veux tu que j'aille te le montrer de près, ton problème de sens ?" Mais bon, je n'ai pas eu le plaisir de lui demander, car l'épaisse au comptoir s'est amusé de mon accent. Don't push the button fille, tu serais surprise à quel point je suis capable de te faire sonner en ce moment.
"Mademoiselle, je veux simplement savoir si vous pouvez rejoindre la propriétaire de cette immeuble. Elle habite ici."
Elle est resté stupide alors j'ai quitté sans politesse.
Il doit être autour de 12h10. J'ai opté pour une nouvelle stratégie : attendre jusqu'à 13h00 la sortie quotidienne de Sabrina... Je ne savais même plus si je voulais entrer ou simplement péter la porte à coups de hache... m'infiltrer la tête et dire, comme Jack Nicholson dans The Shining : "Here's Johnny !"
Cinq minute de déchirante hésitation (quoique je n'avais pas de hache), et une locataire se pointa... Je l'ai vraiment tassé, et je suis entré.
1 commentaire:
félicitations pour cette montée dramatique! ouf...vidéos aidant...surtout celui avec Jack (alias Johny) qui dépeint assez bien ton humeur...un brin de contrariété...et finalement, elle était bien là ton amie Sabrina? J'espère que oui...sinon, j'imagine les ravages que tu as dû faire en sortant de l'immeuble...t'as foutu le feu ou simplement pêté le système d'ouverture de porte à coups de tête!!!????!?
Cath
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