Le kitsch aimant les quartiers populaires, j'ai demandé au chauffeur de taxi bête comme ses deux pieds de me conduire directement dans Reinickendorf. C'est au milieu de cette brousse de kétaines sauvages que mes deux peu farouches guides ont implanté leurs quartiers généraux. Coquet je dois dire, l'appartement me confirme que ces deux types savent bien trouver une perle dans dans une botte de marde...
Parlant de mottes, je vous invite à aller voir sur le profil FB d'Alexandre Fecteau la photo de leur trône à l'envers, avec leur podium à étron... C'est déstabilisant et franchement exotique (je n'oserai pas le dire, mais c'est quasi divertissant... enfin Mathieu, il faudrait t'en procurer une...) Non, mais il n'y a qu'en Allemagne où on apprend à honorer notre caca. Les chiens en font autant... Je ne pensais pas que Paris pouvait être battu en qualité de capitale de la crotte de chien...
Revenons au kitsch... Le kitsch sauvage se nourrit habituellement de touristes, alors dès le premier matin, nous avons été dans Berlin-Est au Reichstag. On a seulement trouvé des building plutôt sympas et une trop grande lignée de touristes qui s'enfonçait dans un trop beau monument pour contenir le kitsch recherché... Non... Il fallait trouver autre chose. On a erré dans le parc Tiergarten, mais mis à part tous les couples gais qui promenaient leur chien, rien à signaler. C'était même plutôt coquet. J'ai pris cette photographie.

Et puis, nous avons décidé de mettre le cap vers une autre section de la ville... Là où il allait avoir magasins et personnes... Nous nous sommes donc rendus à Potsdamer Platz, où il reste des vestiges du mur... Nous aurions dû nous méfier quand nous avons vu l'ambassade canadienne et rebrousser chemin... Car depuis mon expérience parisienne, je sais à quel point le Canada est glamour à l'étranger... Et comme de fait, l'endroit l'est. Surtout sous la cage de verre et d'acier du Sony-Center... Ce design trop intense fait certainement fuir le kitsch, car nous n'y avons même pas trouver une trace...
Nous avons donc été ailleurs... Alexanderplatz était sans doute une meilleure idée étant donné son statut un peu flou. Bon, nous savions que nous n'allions pas trouver de kitsch au théââââtre Volksbühne qui diffuse les pièces expérimentales les plus intenses, sinon peut-être quelques miettes de kitsch à la porte, espérant pouvoir y entrer. Alors nous avons poursuivis notre chemin. Là-bas, nous avons décidé de nous planquer et d'attendre... Dans l'attente, nous avons fait du shopping, mais nous conservions néanmoins espoir de le voir apparaître... Mais non... Et c'est tout de même troublant, car même les souvenirs manquent cruellement de kitsch... La compagnie, hyper design, Ampelmann produit des souvenirs TELLEMENT hot autour des bonhommes des signalisation pour piétons, qu'Alexandre et moi bavions devant les sacoches...
Nous bavions tellement, que nous nous sommes arrêté manger une currywurst (saucisse au curry) trempée dans une sauce rouge qui fait encore objet de discorde. (Selon moi, c'est seulement du ketchup européen saupoudré de curry...)
Mais cette saucisse n'avait rien de kitsch... elle était même coupée par une machine à couper des saucisses design... alors...
Alors le miracle de cette rencontre entre les deux mondes ne s'est pas produit. Comme le temps pressait, nous avons décidés de changer de stratégie : comme le kitsch est excentrique, fallait-il s'excentrer ? Nous sommes alors allé très très loin, vers une université. Mais Ô Malheur ! Nous sommes tombés sur un quartier de riches... Nous voulions prendre un taxi pour nous dépêcher à quitter les lieux, mais le chauffeur nous a forcé à descendre... (cf. post d'Alexandre, 2009) Alors nous nous sommes ramassés dans une performance théâtrale interactives où le "spectateur" était invité, en allemand, à réfléchir à ses peurs dans son milieu de travail, mais surtout au concept de thérapie de groupe... Nous étions tellement des outsiders... accrochés à une bilingue qui nous traduisait ce qu'elle pouvait, à être là à interagir avec des Allemands (un public composé de 85% de jeunes gais venus là pour cruizer, de quelques filles artistes et d'un vieil alcoolique insupportable) dans de faux ateliers de plus en plus cinglés. Le meilleur, c'est quand on nous a fait fabriquer un "fear-catcher" avec des baguettes et de la laine... Ça m'a tellement rappeler des ateliers que nous forçait à participer une pauvre cinglée qui enseigne pourtant à des doctorants...
Mais être à ce point excentré nous invite à nous remettre en question, à faire une introspection libératrice... Mais le kitsch n'aime pas cette liberté de conscience. Notre première journée fut donc un échec total en ce qui a trait la rencontre avec le kitsch. Nous sommes donc retournés bredouille.
Suite dans le prochain volume.
3 commentaires:
C'est la Bavière, le royaume du kitsch allemand, particulièrement du kitsch religieux !
Je vois que tu as été bien surpris par les toilettes allemandes...moi, je trouve çà chouette dans la mesure ou, pour une fois, le caca n'est pas diabolisé comme une honte qu'il faut vite vite évacuer. Je ne sais pas si c'est vrai, mais il paraît que les allemands pissent assis (car çà doit sacrément gicler partout)mais je n'ai jamais osé demandé à mon père si c'était vrai.
J'ai hâte de t'emmener dans ma belle Schwarzwald !
Dodo
Entièrement d'accord avec Dodo! Berlin, c'est in, c'est cool, c'est branché! Le kitsh c'est en Bavière!! D'ailleurs, le costume traditionnel bavarois, quoique très joli, est complètement kitsh!!!
Mais peut-être trouveras-tu la perle rare du kitsh à Berlin, qui sait...
Mo
J'ai été voir la toilette sur la page FB d'Alex... Je ne sais que dire...
Il y a quelque chose de majestueux et d'horriblement disturbing à la fois. Je dois avoir une toilette comme ça chez moi et cette dernière doit être surélevée, car elle est l'ultime trône!
vive le podium à marde!
En passant, nos billets d'avion sont achetés, nous seront à Paris le 8 mai en avant-midi, au volant de notre petite Peugeot 207!
À plus.
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