2009-01-09

le plus long

(sur le ton d'un message Facebook)

Si l'année 2008 était bien chargée, et a fini en beauté, 2009 s'annonce être une année bien longue...
Bien mauvaise sera l'année 2009. Elle a très mal commencé...

J'ai perdu mon chargeur à batterie pour ma caméra, j'ai pris 12 livres, j'ai pogné le mauvais autobus (je pouvais prendre la 272 ou la 381, j'ai pris la 372... bravo !) et ait été pogné à marcher 1h30 dans rue enneigée pas de trottoir pendant que j'étais bien triste, bien seul, bien sans le sous, avec une grosse envie de pisser, une grosse faim, un chien dans une cage, des paquets très lourds plein les bras. Sinon les hot dogs du Valentine étaient pas mangeables, mes amis se sont pognés, mon chien a refusé de me dire bye... Je m'ennuie de mon chum... Sinon j'ai deux cours qui ont (encore) été repoussés, et j'en ai manqué un autre... (bah, c'était sur Bourdieu... c'était donc inutile). Ils avaient fermé le chauffage dans ma chambre, je me mourais de froid. La femme de ménage n'avait pas fait le ménage. Ma seule plante est morte. Ça m'a coûté 1000 fuck'n euros en deux jours à mon arrivée à Paris (transport-loyer-épicerie-argent de poche-réservation pour Jérôme-restaurants). Y a des taches bleues de détergent sur mes nouvelles culottes blanches. Il y a pas un chat qui a soumis une proposition pour Conserveries mémorielles... Y fait frette à Paris.

Sinon j'ai payé pour deux souliers non identiques... Bien oui... Je vais au Browns, je spotte des souliers en "réduction" (réduit à deux fois le prix de partout ailleurs comme dirait françois pérusse), je dis à la vendeuse blonde que je veux essayer eux-autres dans le neuf... elle me dit d'essayer le démonstrateur... Hou hou, il me fait, je l'achète, elle va chercher son jumeau, je les paye, les fout dans ma valise, pars pour six mois et oups, finalement le deuxième est plus long... c'est un neuf et demi... Bravo ! C'est en effet la marque : Bravo Browns... Mes propres souliers (en effet, ils sont propres, je ne les ai jamais portés) me narguent... 70$ au vidange (en fait, je vais les redonner à Jérôme et il va se faire rembourser mon argent mais en attendant, je dois m'en acheter d'autres à Paris... et les moins chers sont à 90 euros quand le taux de change est dans le tapis...)

Sinon, je n'ai pas fermé l'oeil du trajet d'avion... En fait, oui. Mon corps voulait dormir (Gravol aidant)... Mais en même temps, il devait lutter pour s'empêcher de lutter l'une des 234 personnes qui m'a frôlé (juste assez pour me réveillé) durant le trajet pour aller aux toilettes... Lutter l'une de ces personnes, ou l'un des 65 agents de bord d'Air Transat qui, pour se maintenir réveillés, maintiennent tous les passagers réveillés... Tous les prétextes sont bons pour déranger le sommeil : un petit peu d'eau, des écouteurs, un film... Un repas... de l'eau... "vous avez échappé ça monsieur..." un deuxième film... un peu d'eau... "Ça y est, j'ai envie." Ho surprise en plein milieu de la nuit : la boutique hors-taxe ! Un autre film, un autre breuvage, mon voisin veut aller pisser... oh, il revient... La voisine du fond maintenant de faire son petit tour pour se dégourdir les jambes. Une collation. Un breuvage. Encore la boutique hors taxe... Enfant-soleil... Vous avez apprécié votre vol ? Non !

Je vous jure qu'il y en a un qui m'a réveillé pour savoir si je voulais de l'eau... Il m'a tapé sur l'épaule. Mon côté Français s'est réveillé : je lui ai fait une méga moue et lui ai dit oui...

J'arrive cerné jusqu'au nombril. Mais j'ai un putain de cours ! Incapable de me maintenir debout, je veux aller me coucher, mais mes draps sont sales et ma chambre est un véritable réfrigérateur. Je tombe quand même endormi... Une demi heure plus tard, Jérôme m'appelle. Je ne me souviens plus ce que je lui ai dit, mais j'espère que c'était moins froid que ma chambre... Je m'assois dans mon lit, et à ce moment précis, ça va quand même bien. Il me reste une heure avant d'aller a mon cours. C'est long. Alors l'idée brillante de dormir à nouveau me vient à l'esprit. Je reprogramme mon cadran pour me laisser dormir une autre demi-heure. Il sonnera pendant 8 minutes. Je suis certain que durant ces minutes, j'ai vécu le même état d'âme que quelqu'un cliniquement mort... J'étais certain que j'allais ne jamais m'en sortir. Je veux rester couché, mais je me dis : si je ne vais pas au cours, c'est que j'aurais pu resté plus longtemps à Québec. Ma peur de décevoir Jérôme me pousse à me lever et à aller sous la douche. Là, j'ai faillis mourir de froid. Quelle idée de prendre une douche nu comme un ver !

Je suis 15 minutes en retard sur mon horaire, alors je me claque un panini sur le bord de la bouche du métro. Il m'écoeure alors je finis par le jeter à mi-parcours. Dans le métro, je rase de manquer ma station... Vavin... La seule idée que j'ai en tête, c'est que "Vavin", ça ressemble à "Vagin". Et je trouve ça drôle. Pourtant, il me semble que je me suis déjà fait la blague...

À l'université, je ne sais plus où est mon local. Je consulte les feuilles sur le babillard, mais je suis incapable de lire... Je décide que mon cours est au deuxième. C'est long monter au deuxième... Je m'écrase dans la salle 6, à moitié sûr qu'il s'agit de la bonne. Je suis seul, le cours est censé commencé dans cinq minutes. Étrange. Il fait aussi froid dans le cours que dans ma chambre (un épais a ouvert toutes les fenêtres et moi, pas plus brillant, je les regarde en allant surtout pas les fermer). Une fille arrive à 15h pile et ferme les fenêtres en me trouvant bizarre. Je suis content de ne plus être seul, mais je ne lui adresse même pas un sourire. Je ne sais pas de quelle couleur je suis. Le cours s'annonce long... Nous attendons. Pendant 10 minutes, je fais jouer sur "repeat" la chanson I'm a Big Noodle de Evolution Control Committee... le prof arrive enfin et quatre têteux la suivent de près. C'est pas le prof habituel... Je me rappelle que c'est un cours en garde partagée...

La nouvelle-docteure-et-ancienne-chouchou-du-prof-qui-a-pondu-une-excellente-thèse-et-qui-vient-nous-en-parler-mais-dans-le-fond-n'a-pas-encore-de-poste-et-une-chance-que-le-prof-accepte-encore-de-la-faire-travailler-contre-un-poignage-de-oups-je-suis-pas-attentif-a-ce-qu'elle-dit se présente... Elle nous remercie d'être venu malgré la température extrême (-12). Comme c'est son premier cours avec nous, elle veut qu'on se présente chacun notre tour. Quant aux nouveaux (moi et la première fille arrivée), il faut lui dire ce qui nous a motivé à choisir le cours. Moi, j'aurais trouvé que cette question aurait été plus pertinente à posé aux "anciens" : qu'est-ce que vous faites encore ici ? Pendant que l'autre fille parle, je me "dare" de lancer : "J'ai mangé mon caca !" (copyright : Renault dans le Bye-Bye) et me trouve très drôle (surtout que c'est un cours qui ne cesse de parler de cul pour aucune raison). Mais bon, à mon tour, je baragouine un "Chu Canadien, ch't'en thèse en ethno, Daniel Fabre, cotutelle, Université Laval, je sais pas ce que je fais ici, mais je réfléchis"... Ouff, mon tour est terminé... C'était long.

Écoutez, jamais je n'ai eu un cours aussi long... je notais, comme au secondaire, à chaque fois qu'on avait réussi à passer un nouveau 5 minutes. Je cognais des clous sans grandes convictions... Comme un vieux col bleu syndiqué sur le bord de la retraite... (Métaphore digne d'un vrai beauf de la droite) Ca parlait de personnage liminaire et moi, j'avais "I'm a Big noodle, I'm a big Noodle, I'm a big noodle" dans la tête... Le cours ne finissait plus. Dans les 15 dernières minutes, je finis par m'intéresser à son propos et me dit : ha ! Ca cadre dans le sujet de thèse de Noémi ça ! Le cours se termine et l'ironie la plus totale, je suis complètement réveillé.

Je me dis : je vais en profiter pour aller dire bonjour à Sagui et récupérer mon portable... Beau projet... Dehors, les Parisiens courent dans les boutiques pour se réchauffer, et moi j'ai le manteau ouvert.... Je me rends chez le magnifique appartement à la sonnette. Elle ne me cause cette fois aucun souci. Sabri me raconte ses péripéties, et j'oublie la notion de temps. Mais là, je suis à un point de non-retour... Je ne peux plus aller me coucher avant souper, je dois m'endurer jusqu'à la nuit... Ça me parait loin, mais le couple me divertit et me font découvrir le Tambour, un resto français peu dispendieux et vraiment bon.

Je dois dire que je suis pâmé d'admiration devant Sabrina et Guillaume : le ciel leur est tombé 5 fois sur leur tête et ils continuent de demeurer tout sourire. Je soupçonne que Guillaume n'est pas actuaire pour Axa mais qu'il est en fait revendeur d'opium... Ca expliquerait aussi le bel appartement.

À 8h30, je sens mon corps me dire : une heure de plus et je te quitte... Je ne sais pas comment il aurait fait, mais je ne veux pas essayer pour voir... Je leur présente mes excuses et m'éclipse... Je ne sais pas comment j'ai fait pour me rendre à la Cité sans faire une connerie... et sans dormir dans le RER et me ramasser je ne sais où...

J'entre à la MEC et tombe nez-à-nez avec un segment des 24 petits Guelphiens qui viennent d'aménager dans la résidence... Ils suivent un espèce de cours d'intégration à la France de niveau fin cégep. Je leur dit bonjour. Ils m'ignorent... Ha... L'année va être longue...

9h30 : J'appelle Julie P, en pyj, juste pour dire "Patates". Je me retrouve dans sa chambre... J'ai un discours incohérent, elle me congédie... C'est long marcher du 322 au 110...

9h45 : J'appelle Jérôme. Juste parce que je veux entendre sa voix. Mais j'arrive seulement à être bête comme mes pieds. Il m'envoie me coucher... J'aurais voulu qu'il me berce...

La fin du jour le plus long pourrait s'arrêter ici, mais ça serait faux. Car je n'ai pas eu l'impression de dormir. J'ai ouvert les yeux 12 heures plus tard, et je sais que j'ai dormi, car je me rappelle d'avoir vu Nicolas me dire (avec l'accent de Galen Weston) "Je parle bien le français du Choix du Président." Je me demande encore si c'est une belle critique sociale, la traduction française de "Yes ! I speak Wall Street english" qui placarde le métro parisien ou un rêve pseudo cohérent...

Jeudi matin, le roi, sa femme et le petit Prince, ainsi que JulieP et moi-même sommes allés déjeuner chez Pho 14 pour le grand retour de l'éclatante Noémi. Le repaysement était total (il manquait cependant Julie H.) et plutôt sympathique. C'était la meilleure soupe tonkinoise et la meilleure table qu'on ait eu. Mais j'ai perdu le compte sur le nombre de soupes que j'ai mangé depuis le début... 10 ? 11 ? J'aurais dû les noter. Quoique, ça aurait été trop long...

Au retour, Julie P. courait contre sa montre (je crois qu'elle a gagné, car en France, les minutes sont plus longues...) et j'ai enfin défait ma valise... Noémi en a profité pour perdre son temps. On s'est retrouvé pour aller au (grand) Champion (international de course).

Et ça nous a sauté au visage comme un choc culturel : maudit que c'est long attendre aux caisses à Paris... À notre tour, la caissière était là à gueuler contre Noémi, car elle avait oublié de peser ses bananes. Entre deux remontrances, elle discutait avec Yvette, plus loin dans la file, de ses problèmes de santé et de la difficultés de caissières... Avoir était game, je lui aurais envoyé cette réplique :

"Hey fainéante ! Les caissières au Canada, elles restent debout, ce sont elles qui emballent, elles ont pas le choix d'avoir le sourire et en plus, elles travaillent vite et bien, elles. En plus, elles sont jeunes et jolies contrairement à ici ! Alors tes putains de bananes... fourre toi les où je pense... Et si ça se trouve, ça va t'accrocher un sourire dans la face !"

Mais bon, le gardien n'était pas trop loin...

Le retour fut pénible... C'était long... et terriblement lourd. En plus, on a croisé un autre segment de Guelphiens encombrant, qui n'ouvrent pas la porte, ne se tassent pas du chemin et ne répondent pas aux bonjours francophones... C'est encore trop tôt pour les traiter ouvertement sur le blog de "grosses truies" ou de "machins pas chouettes" (enfin, c'est à voir), mais disons qu'ils semblent faire la queue pour entrer du mauvais bord de mon estime. Plusieurs les détestent déjà. Moi mon opinion est encore malléable... Quand je rendrai mon verdict, je composerai un post (comme les chouquettes ou l'eau dure...)

Mais pour ceux et celles qui souhaitent vraiment que je les déteste pour avoir un maximum de contenu juteux ça regarde bien : ils ont pris la place de personnes que l'on aimait bien, ils sont plutôt bruyants et ne cesse de dire "Oh My God !" et "It's Gorgeous !", ils sont jeunes, monopolisent les lieux publics (cuisine, salon, hall d'entrée) car ils se déplacent toujours en meute et par-dessus le marché, ils sont des Ontariens-unilingues-anglophones... À ce chapitre, ils auraient dit (ce sont des pallabres) à des anglophones qu'ils n'avaient heureusement pas besoin de parler en français étant donné que leur prof de leur unique cours était anglophone (alors, pourquoi un cours sur l'intégration ?), ce qui explique pourquoi ils ne répondent pas lorsqu'on leur dit "bonjour".

En fait, s'ils sont si faciles à détester, c'est surtout qu'ils sont nouveaux. Ils agissent en qualité d'étrangers ; pas étrangers dans le sens Japonais du terme, mais étranger comme l'envahisseur qui bouscule notre quotidien. Quotidien qui, après trois mois à la MEC, est fier de s'être trouvé une nouvelle posture. En fait, les haïr collectivement semble la solution la plus simple, car ils menacent notre territoire : le territoire physique (les lieux), mais aussi celui du quotidien. On ne les re(con)nait pas, car on refuse qu'ils puissent partager avec nous, à l'intérieur de nos murs, un sentiment d'appartenance. En fait, c'est facile se sentir attaquer dans ces circonstances ; en plus, ils sont beaucoup, ce qui ajoute à la violence symbolique. Je dois prendre un peu de distance face à tout ça et je vous reviens là-dessus. (je reviens du dîner et j'en ai rencontré 3... Elles ne m'ont pas parler, mais je ne les ai pas trouvé déplaisantes. Mais je me dis que pour vous, je devrai me forcer un peu à les détester, quitte à être de mauvaise foi pour obliger le récit...)

Après une belle épicerie, la logique a voulu que je cours au restaurant (again) manger une excellente pizza. Je ne sais pas si je pourrai encore apprécier les pizzas américaines... En fait, on soulignait dans ce resto le départ de Van Troi Tran qui doit s'exiler au Canada, barrer toutes les portes, et rédiger une thèse (au moins 300 pages) en trois mois. Bon, s'il ne lisait pas mon blog, je dirais : c'est un objectif complètement indécent ! C'est IMPOSSIBLE, sinon avec un retourneur de temps ! (Non, je n'ai jamais lu Harry Poter, c'était juste dans le troisième film) Mais vu qu'il le lit, du moins parfois, je dirai : c'est bien se donner un si beau défi ! Si on vise "performance et excellence" (clin d'oeil à mon prof de math 536) c'est bien de se mettre un peu de pression... Aller, vas-y ! t'es capable !

Au souper, ou plutôt après, j'ai donné un petit cours de diction à des Français... C'est long... Béni soit Grégoire qui en fait sa profession. En fait, j'ai visé trop haut avec le "tabarnak". J'ai abandonné à la deuxième syllabe.
Le Français : "Tabernacle"
Le prof : Non : Tabarnak...
Le Français : "Tabbernacle"
Le prof : Non : TabAArnak...
Le Français : "Tabarnacle"
Le prof : Non, Tabâââ
Le Français : "Tabà"
Le prof : Non, Ta-bâââ... Comme du tabac
Le Français : Du tabà ?
Le prof : Pas du tabà, du tabâ
Le Français : "Tabàrnàcle"
Le prof : Ha pis d'la marde
Le Français : "Plaît-il ?"
Le prof : Laisse-tomber
Le Français : Non, mais je l'avais le dernier
Le prof : Laisse-tomber !!!!

Pouvez-vous me dire pourquoi on se tue à vouloir que les Français sacrent comme "il faut" (comme si il fallait sacrer...) ? Pourquoi on ne s'en sacrerait pas ? Est-ce si poignant dans notre définition de notre identité culturelle ? C'est quoi l'enjeu d'un "tabernak" mou et francisé ? Est-ce que les Parisiens nous donnent des cours de moue ? Non...

Nous sommes aller reconduire Jérôme à son train pour Lyon (à la Gare de Lyon... Je me demande s'il y a des trains qui partent vers d'autres destinations à la Gare de Lyon... Et en primeur, je pars à Berlin le 24 et 25 janvier pour aller visiter Greg et Alex. J'achète mes billets dès que je le réalise... Enfin, fin de la parenthèse) et nous sommes aller prendre un verre à deux pas de là. J'ai pris un chocolat extraordinaire... OMG !!! Je peux devenir diabétique, j'ai goûté au real european hot chocolate... Et juste 5 euros en plus ! (pour Paris, c'est comme trouver une batterie de cuisine chez Dollorama) Tout était en ligne pour en prendre un second... Un second... OMG !!! Deux chocolats ! J'aurais voulu faire une pub de lait : Un chocolat c'est bien, mais deux, c'est mieux...

Vincent a (encore) fait une petite crise d'hypomanie (c'est sans doute le sugar rush, car lui aussi a pris deux chocolats) et a décidé de se lancer dans l'organisation d'un colloque à Paris dans lequel je pourrais refaire ma présentation sur la sexualité des nains de jardin... Par la bande, il a décidé d'embarquer Van Troi Tran (qui, on se rappelle, a trois mois pour rédiger une thèse) ne lui laissant pas le choix... Je pense que Vincent s'ennuyait un peu... Ou peut-être que lui aussi prévoit relever le défi (par orgueil et/ou solidarité) de rédiger sa thèse en trois mois... En tout cas, c'était peut-être juste aussi une idée qu'on lance quand on a trop bu (de chocolats)...

J'ai quitté, il devait être minuit quand je suis arrivé... J'avais un cours le lendemain matin... Alors, je me suis couché, pour vrai... C'était la fin de mon jour le plus long...

Mais mon post ne doit pas se terminer ainsi, car je veux être certain qu'il sera le plus long... Je vais raconter le prochain jour, ou plutôt "le cour le plus long", quoiqu'il m'a paru passé plus rapidement qualitativement que le cours de mercredi... C'est un cours moitié ENS (École normale supérieure) et moitié EHESS qui se déroule dans un pavillon extérieur à Ulm... En fait, moitié/moitié, c'est pour les profs, car pour les étudiants, je n'en ai pas vu beaucoup de l'extérieur de l'EHESS... En fait, je ne sais pas quel est le code de lettres que les normaliens (remplis d'un aura de mystère) emploient... et c'est seulement ce code que je connais... C'était comique la présentation des étudiants : Je suis ________, étudiant en M2TT à l'EHESS... et ça, c'est seulement celui que j'ai noté... C'est près du SMS... Fait intéressant, nous n'étions que quatre étudiants étrangers sur une cinquantaine de présents...

Le cours était une sorte de révision express (quoique, qui dure 7 heures...) de mon baccalauréat... C'était hyper limpide et rapide... Et les profs citaient (à l'oral) autant d'auteurs que Patrick (à l'écrit... quoique je crois que Patrick nivelle par le bas quand il nous jase)... Et le plus impressionnant, c'est qu'à chaque fois que l'un en sortait un, l'autre l'écrivait sur le tableau blanc... C'était un spectacle quasi comique... Comme un quizz... Il y en avait des faciles (Boas, Cohen, Héritier, Clifford et Marcus, etc.), d'autres difficiles, mais facile tellement ils sont connus (Malinowski, Lenclud, Mauss, etc.), mais d'autres franchement difficiles (Robben, Cavell, Naeples, Crapanzano, etc.) Je me sentais à l'heure de vérité... Il ne manquait plus qu'une porte de garage qui s'ouvre devant deux spas et un drapeau de l'Argentine et de la petite musique stressante...

C'est le fun, car le cours fait vraiment un gros spotlight sur les travaux des doctorants français... Mais c'est tellement différent un doctorant français ! Ça porte du linge trop grand et ça encadre des propos super pointus dans un vocabulaire parfait entre deux "quoi"... En fait, j'en ai juste vu un... mais c'était toute une expérience... Ça manquait un peu de structure (le pauvre a dû couper une heure à son exposé...) mais c'était hyper stimulant au niveau de l'expérience de terrain.

Bon, bien c'est long écrire tout ca... chu tanné... Et je suis déjà en retard de un... donc...

3 commentaires:

Anonyme a dit...

je suis déjà en retard de un... donc...
l'an neuf du troisième millénaire est déja arrivé
cordialement

Mandoline a dit...

Impossible d'arrêter quand j'ai commencé. J'ai bien senti ton irritabilité du plus long jours et je pense que ça aurait difficilement pu être pire!

jocelyn a dit...

Qqn peut m'analyser le commentaire de M. le temps que je ne connais pas ?
Et Mandoline, je suis désolé si je t'ai fait sentir mon irritabilité...