2009-02-04

mes deux versions

(sur le ton du bon fils)

Hier, je me suis fait inviter à dîner chez M. Au.zas. J'avais cours jusqu'à 17 heures et en attendant une heure convenable pour arriver chez mon hôte, j'ai arrêté au Nicolas. L'étiquette refuse de nous voir arriver les mains vides, et la bouteille est un cadeau toujours de mise. Or, j'étais bien embarrassé, car je savais mon hôte fin connaisseur en matière de vin, et fin connaisseur je ne suis point. Qui plus est, comme le veut la coutume française, je ne savais pas la nature du repas auquel j'étais convié. J'étais donc bien embêté. Je regardais les Bourgognes, les blancs, les rouges... les Bordeaux du Haut-Médoc, que j'apprécie particulièrement... J'hésitais. Mes possibles, tous orientés par les prix (inexpérience oblige), me semblaient d'équivalent intérêt, si bien qu'ils paraissaient impertinents. Puis, une idée folle me traversa l'esprit : Et pourquoi pas du champagne ? Je suis à Paris, le prix est raisonnaible (quelques 3 euros de plus que ce que j'avais prévu), l'occasion est inexistante, mais l'envie justifiait en elle seule son achat. C'est ainsi que le vent de la frivolité l'emporta sur la raison. Après tout, la vie serait si ennuyeuse si on ne se permettait pas d'écarts de conduite... Les mardis aussi ont droit à leur heure de gloire... Et de toute façon, nous ne sommes pas censé apporter une bouteille dans l'espoir de la boire durant la soirée.

M. Au.zas habite à l'extrémité nord de Paris (à la porte de La Chapelle), ce qui implique que je traverse entièrement la ville, moi qui habite à l'extrémité sud... Mais le trajet ne m'a pas semblé long grâce à mon iPod, cadeau brillamment offert par mon conjoint de fait. Arrivé sur les lieux, mon hôte se plia à une coutume québécoise : le tour du propriétaire. M. Au.zas connaissait cette pratique exotique étant donné qu'il a séjourné en mon pays pendant un an. Il m'a fait touché à un exemplaire de la première édition des Lettres Persanes de Montesquieu ainsi qu'à des titres datant du IXe siècle.

Peu après moi, Frédéric-A. est arrivé. Nous avons discuté, échangé plusieurs idées et nous avons mangé un succulent plat d'inspiration franchouillaise (pour reprendre l'expression de mon amie Dorothée) : des spaghettis aux abbats de canard flambés au whisky. Délicieux. Notre soirée allait si bon train, que Frédéric-A. et moi avons raté le dernier. Pour nous inviter à la poursuivre, et nous éviter de payer une jolie fortune en taxi, M. Au.zas nous invita à rester pour la nuit. Étant donné que notre hôte nous avait déjà soufflé un mot dans son invitation sur cette possibilité, nous avons accepté sa sincère invitation. Nous avons rejoint nos quartier le lendemain.

(Maintenant, sur le ton du mauvais fils)

Dude, j'ai tellement eu une grosse veillée hier ! Taba... Un mardi ! Tellement drôle comme... Vince nous invite chez eux, c'est comme à l'autre bout du monde. Pas un gros party, juste lui, moi pis Fred. Pis pas vraiment un party, plus un souper, mais genre souper arrosé... D'ailleurs son souper était arrosé de whisky, c'était fuck'n bon ! On n'a bu itoo à part avant... Mais bon, mais moi j'savais pas quoi j'allais amené, sutout à un vra frança ! J'tais fourré... E'l'commis était pogné ak une vieille alcolo qui voulait s'faire livrer du fort chez elle, pis l'mettre su un compte pour payer plus tard (vieille folle), fa que j'tais là su Nic à pas savoir où me garocher... Pis là j'ai eu une idée fuck'n laugh : des bulles crisss... Bien oui ! Du champagne en pleine semaine ! Ca m'a trop mis dans la tête la toune de Discobitch (j'ai écouté ça non-stop en m'en v'nant... "C'est pour la petite bourgeoisie qui boit du champagne...")... Non, mais cé cool de faire comme la bourgeoisie ! Je me trouvais trop drôle fa que je l'ai acheté... Pis pour fiter avec, j'ai trouvé des fraises... Mais des fraises Haribo ! Des kind de grosses fraises fuck'n grosse 'en meringue' qu'a ma dit l'autre vendeuse, mais c'est comme du mashmollow dur...
Pis pour être sûr de pas manquer de carburant, j'ai grabbé dans ma réserve une bouteille cheap... J'ai pogné mon linge pour le lendemain, en me disant que si j'restais pas couché, c'est bien juste parce que ça aurait été plate. Mais, Holy F*ck que ce l'était pas ! Dude, c'tait fuck'n laugh, le r'pas était fuck'n genre bon (chez pas trop c'tait quoi, mais y'avait du spagghat, avec du bacon, pis d'la viande, Vince dit que c'tait du canard)
Mais on a bu... On a TELLEMENT bu ! J'étais ben chaud ! Du champagne ca fesse en taba... Non, mais écoute ça : on a bu du whisky, du vin blanc, du rouge (deux bouteilles), du champagne, pis tout ca genre pas gros de temps.... C'tait comme : Wa ! Fred a pas gros bu (donc Vince pis moi on s'est laché lousse) mais moi, putain que j'tais chaud... Dude... Mais ca allait bien, jusqu'a temps que Vince me fasse goûter un alcool chinois. C'était pas hyper genre yark, mais tsé, j'en ai pas pris une grosse grosse gorgée pis j'en aurais pas pris une deuxième. Mais tsé, après ça, je me disais genre : dude, t'as fuck'n trop bu. J'ai pris de l'eau, mais j'avais vraiment l'estomac qui m'aimait pas, genre. Anyway, j'ai pas caré de d'ça...
On est allé s'couché, y'était ben dépassé 3h30... Vince m'a mis dans chambre des parents... Dude... C'pas cool... J'était tellement été malade... Chez pas, ca allait ben, pis couché, le mal de coeur m'a pris... j'ai mis l'pied à terre... ça marchait pas... Pis ca finit par partir... Mais c'était pas un mal de coeur de j'ai trop bu... C'était comme, tsé quand t'as pris qqc de pas cool pis ton estomac est pas sur d'aimer ca... Un m'ment donné, je me dis : Oh Shit ! Fa que j'm'assis, essaye d'ouvrir la lampe... Ca marche pas... J'ai cherché le putain de bouton pendant genre 1 minute ! Pis j.m'suis dit : fuck off... Fa que je me lève, m'assome partout, pis je trouve pas la poignée... Pis la ca m'monte ! Dude, c'était de l'art... La fuck'n honte ! Une chance qu'il y en avait juste sua porte, j'ai été chanceux... Fa que je suis allé me rincer (j'en avait full le gilet et les cheveux... Dude, c'était explosif)... Mais je feelais full ben... Vraiment strange... Chu sur c'est l'affaire chinois...
Mais tsé, Vince se réveille, naturally, mais la honte, y'a tout ramassé... Non, mais j'pouvais pas être plus honteux ! (Bon, j'batterai jamais Franky) Tu peux pas savoir comment je feelais cheap... pis con... Dude, j'm'excuse... Respect !
On s'est r'couché. Ca pris deux minutes, j'dormais... C'est sur que j'ai ronflé comme un défoncé... La honte... On a filer les trois jusqu'a midi... J'avais un cours a 3 heures, mais d'la marde ! J'fox le cours... (cours de littérature fucked up pas rapport) Mais j'feelais top shape... Vince était censé travailler, mais bon... Vive les horaires flexibles ! En partant, on a été faire ce qui faut faire quand on vire une bonne brosse : on a mangé du McDo. Ça ca te r'place un estomac.
Méchant mardi !

6 commentaires:

Ophélie a dit...

OuHaHaHaHa... Jo je t'aime!

Garde a dit...

Un seul commentaire : HAHAHAHAH
xxx

Anonyme a dit...

Ouai ouai ouai dit l'autre...

Mandoline a dit...

MDR!!!!
J'étais bougons se matin, maintenant ça va top shape!

Anonyme a dit...

oh my god...yaaaarkkkk...pauvre Vincent! Torcher son ami qui a degueule sur une porte! Le champagne, faut pas faire comme dans les films et en boire a la bouteille...les bulles, ca a un drole d'effet...explosif!
cath

Anonyme a dit...

Wow, t'aurais due en rester à ta première version...
Il va falloir que je te remette cet événement sur le nez pour le reste de ta vie! Au moins, c'est seulement sorti d'un côté!

Hilarant. Franchement hilarant!