2008-11-24

la diarrhée

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J'ai fini ma grève. Pour cette fois. 
Et pour répondre à Dorothée : My god, t'es tellement devenu Québécoise ! Tu boudes les grèves plutôt que d'en profiter pour faire une big moue, tu argumentes avec moi plutôt que gueuler en t'écoutant gueuler, tu te fais soutenir par tes chums de filles, tu m'envoies des becs à la fin du message pour être sûr qu'il n'y aille pas de froid entre nous, tu inventes un acronyme qui n'a que cinq lettres... Bravo pour l'intégration. Mais t'oublies qu'ici, grèver n'est qu'un moyen de communication servant à revendiquer son espace de liberté et à se croire indispensable... On pourrait même avancer l'idée que c'est un moyen qui participe à mieux faire rouler le système, car les travailleurs, en grèvant, célèbrent leur utilité sociale et de ce fait, se sentent plus concernés par leur boulot... 
Comme là, j'ai fait une grève, je me suis fichu des commentaires complètement nazes que j'ai récoltés (une chance que je ne le faisais pas pour les commentaires... sinon, on parlerait de mon blog au passé), et je suis plus motivé pour avoir des diarrhées verbales sur mon quotidien parisien... 
Et pour les personnes qui ne savaient pas ce que Patrick (qui fait la grève de son pseudonyme No) voulait dire par ''cp'' : non ce n'est pas "case postale", mais "contradiction performative"...  (Mario, ça veut dire "ça marche pas ce que tu dis, tu te contredis toi-même tsé") Il n'a que ça en bouche depuis un mois... Il ne parle que de ça... Il s'est même créé un abrév (cp) qui le rend "plus cool", plus "hermé(neu)tique" (Oh my god que je suis fier de ce concept ! Copyright ! Copyright !) 
Je le soupçonne d'être si désespéré de le placer partout qu'il laisse des commentaires anonymes sur mon blog pour après commenter ces commentaires... (C'est important de pouvoir-dire son savoir-faire qu'il dirait...) Mais il faut le pardonner, c'est un historien. Vous voyez, les historiens veulent ploguer des mots. C'est leur seul but. Par exemple, Mathieu, son mot c'est "romit"... Et il le plogue constamment. ("Romit", ainsi que "aigre" et "cockslapper", mais c'est que le pauvre n'a tellement pas de vocabulaire...) Ils cherchent juste un peu de re(con)naissance... (non non, je ne cherches pas désespérément à le placer partout...) 

Fin du retour, début du post... En passant, il ne sera pas très chic... Je ne sais pas pourquoi je vous avertis, car à part Julie P. qui n'aime pas qu'on double-dippe, et Brie-mon-chien-Brie, je ne peux pas dire que mes lecteurs sont d'un naturel chic... Et Brie ne sait pas lire. Alors Julie P., ça ne sera pas chic.

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Et tout le monde chante : "Quand tu t'promènes en vélo, qu'y a d'la boue sur ton chapeau. La diarrhée. La diarrhée." Il y a, paraît-il (c'est la pharmacienne qui me l'a dit), une épidémie de diarrhée à Paris... Je ne sais pas, peut-être ça se propage par l'eau. Mais expliquez-moi comment de l'eau dure peut faire chier mou...

Non, mais "beau matin" ! Quand tu passes tout ton temps de préparation aux toilettes, c'est peut-être un signe que tu devrais peut-être rester chez toi. Mais la prof refuse qu'on déserte le cours... Calvaire ! 

Mais sur le trône on a toujours des idées de génies. La mienne ressemblait ce matin à une hybride bécosse-taxi.... Transport facile pour matin difficile... Ça serait génial de pouvoir se rendre là où on doit, tout en pouvant faire ce que l'on doit... J'ai mon nom d'entreprise "le Cab-inet"

Je n'avais évidemment pas d'Immodium. Jérôme m'en avait apporté, mais il était reparti avec..., alors j'ai dû aller à la pharmacie. La pharmacie, c'est le seul endroit à Paris où les gens sont vraiment sympathiques. Ils ne vendent que des produits de soin (même pas une petite peppermint...) et se garochent pour te répondre, le sourire aux lèvres... En fait, les pharmaciens font tout pour ne pas se faire chier dessus. Et ils (le) font bien, car je crois que j'en aurais été capable... 

J'ai avalé en quatrième vitesse 2mg d'Imossel. Il en aurait fallu 4 je crois, mais pour le prix que je les ai payé, je me suis dit que j'allais faire mon "mange marde"... J'ai pris aussi 200mg de nifuroxazide (en générique). Je sais pas quelle marde que c'est ça, c'était cher... Mais je me suis dit que si je disais juste oui à la pharmacienne, elle allait arrêter de me conseiller pis me donner ces fichues pilules. 

J'ai pu faire mon cours sans problème. J'ai même fait trois interventions applaudies par la prof, elle qui fait toujours une face de cul quand quelqu'un intervient.  

Mais pendant le cours, j'ai dû passer la pire épreuve, pire que l'examen doctoral : l'éternuement... j'en ai eu quatre à affronter... (J'éternue toujours dans ce cours, il y a du tapis... du vieux tapis). Et bien je l'ai passé avec succès ! Les gens en face de moi devait pas comprendre pourquoi je souriais de victoire après chaque atchoum... Vous vous imaginez si je l'avais échoué ? Men, ça aurait battu le WTC de Mathieu... Ça aurait été le bout de la marde... 

Non mais... S'il y a un cinéaste à l'écoute, je vous permets d'utiliser cette histoire pour un court métrage... J'imagine la scène horrible du pauvre étudiant qui a échoué, en plein milieu du cours... dans un son lourd et caverneux, où remonte une odeur aussi terrible que la situation... Il est à 5 minutes de marche de la station de métro, 5 stations de la sienne, 5 autres minutes de marche pour se rendre chez lui, mais il lui reste 5000 km pour se rendre chez sa mère... Ses collègues (et la prof !) ont entendus, sentis, et ils le voient et le fixent... Le titre ça pourrait être "Un gars dans'marde". Maudit que je voudrais voir ce film... 

Mais comme ce n'était que fiction, j'ai décidé d'aller célébrer ma victoire chez un traiteur asiatique ! Hou hou ! À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire... Non, mais j'ai passé à côté des bananes, et je me suis imaginé Julie P. en train de me nourrir de toast sèche, bananes, riz et autres patentes de même et je me suis : "Jamais !" Dans la vie comme sur la selle, il fallait se montrer dur ! Ce n'est pas vrai que je vais laisser mon système digestif chochoter... Non non, qu'il s'endurcisse bon dieu de merde ! 

Après l'épreuve (l'épreuve en soi est facile à passer, c'est après que commencent les péripéties), je suis allé faire remplir un papier au registraire (j'ai encore dû faire sortir le Français en moi... Et j'ai obtenu ce que je voulais... C'est si facile l'administration française...) En sortant, je me suis senti un peu moins "dur de dur"... Ne trouvant pas la toilette des hommes au sixième étage de l'EHESS (il y a deux toilettes pour dame, mais aucune pour hommes !!!!), je me suis lancé (l'expression est bonne) dans la toilette des dames... Heureusement, il n'y a eu que deux témoins auditifs... Je suis sûr que j'ai été démasqué, car je n'étais en rien féminin...

Sur le chemin du retour, je sentais vraiment que mon deuxième mg d'Imossel avait fini de faire effet... ou du moins, qu'il ne faisait pas le poids avec l'asiatique... Tout était relativement sous contrôle jusque dans le tramway où je réalisai que j'avais perdu ma passe Navigo, sans doute à la station de Rennes... J'ai failli tout lâcher. Genre : "Et puis merde !"

Comme c'était une maudite journée de marde, je suis allé me recoucher. À mon réveil, je me suis pris deux autres mg d'Imossel pour endurer les quelques heures qu'il me fallait pour être capable d'aller faire coucou à Anne-Gaël dans le Marais qui m'attendait à 18h30 au café martini. Beau défi ! Pour ne pas me presser et ainsi me laisser tout le loisir de faire des arrêts obligatoires, je suis parti à 17h. Sur mon chemin, je rencontre Julie H. Pour le jeu de mot, j'aimerais vous dire que ça me faisait chier, mais ce n'était pas le cas, dans tous les sens du terme... J'ai discuté avec elle jusqu'à 17h30... Là, je devais partir, juste au cas... Ici, la résonance du cas est sous-entendue. (Mario, je viens de dire "caca".)

Je me pointe au kiosque d'information pour leur demander ce que je dois faire pour remplacer ma passe Navigo et on me dit de me rendre à Denfert-Rochereau. Pas de problème... J'ai dû passer 15 minutes à chercher l'endroit où je devais aller... Le trouvant enfin, je me heurte à une file d'attente... Je sors à 18h05... Mon pas se voulait plus rapide, et ce n'était pas par nécessité de trouver une toilette... Mais j'avais encore le temps... 

À Denfert, le conducteur du train est en grève ! Il avance à 4km/heure et fait des pauses à chaque station... C'est quoi l'expression de Martin ?"Je lui aurais arracher la tête pis je lui aurais chier dans le corps." 

J'arrive à Châtelet-Les Halles (station balnéaire), puis à Bastille comme en envie de chier... (l'expression n'est tellement pas chic, mais c'est du grand Martin !) Mais me perd pour me rendre au RV... J'arrive une vingtaine de minutes en retard... Maudite marde !

La rencontre est fort sympa et je note rien côté estomac. (Ha ! Je comprends maintenant pourquoi il faisait plein de "funny sounds" pendant la pièce de théâââââtre de Wajdi Mouawad... C,est dommage, je n'ai pas fait de post sur ça (grève oblige)... C'était bien, très bien comme pièce... Mais je n'ai pas trouvé "beaux à penser" certains segments... Enfin...) Pour célébrer, je m'arrête sur le chemin du retour au McDo. 

Si on combat le feu par le feu, alors pourquoi pas la merde par la merde ? C'est comme si je faisais ma Destiny Child et je disais "Belly, can you handle this ? I don't think you can handle this ! Wou !" 

À date, ça va bien... L'ennemi ne frappe plus à la porte... C'est comme s'il sentait que quelque chose de pire s'en venait... À cet effet, demain soir je vais au Mexicain pour la fête de Julie H...


7 commentaires:

Anonyme a dit...

Jocelyn... au Mexicain?!? Est-ce que cela veut dire que tu vas manger notre salsa verde maison à ton retour?

En passant, mon mot «romit» est tout à fait légitime. Je te garantie qu'avant ma mort, il sera dans un dictionnaire! Et vlan!
Mathieu S.

Anonyme a dit...

mais le commentaire anonyme c'était pas moi... je n'ai que constater la performance (!)

Np

Anonyme a dit...

Ton post a sans doute une odeur de marde, mais maudit que j'ai ri en te lisant! Plein de beaux concepts et de beaux jeux de mots très imagés! J'imagine la journée! Et le rough and tough qui se dit que du chinois, ça peut pas faire de mal! Alors maman catherine te dit que demain, petits toasts secs au réveil et biscuits soda avec soupe poulet-et-nouilles le midi...faut au moins préparer la zone pour le mexicain, merde!
cath
p.s. en passant, la bouffe de mathieu S et de jérôme, c'est pas du mexicain : c'est de l'extra-terrestre! J'en ai remangé une fois rendue chez moi...my godness!!!!! chez toi, ça devait être la lime et la corona qui ont fait passer cette sauce au chipotle qui donne des hallucinations!

Van Troi Tran a dit...

Salut,
Puisque tu regardes peut-être plus souvent les commentaires sur ton blog que tes e-mails, je te rappelle (ou te signale) le rendez-vous demain soir (mercredi) à 19h, station Cour-Saint-Emilion.
Troi

Yo et/ou Sab a dit...

Imossel, quel bon nom pour ce médicament !!! J'en ai ri pendant au moins une grosse minute, et aussi, laisse-moi te dire que je trouve que tes amis font des commentaires très tordants eux aussi...
Comme quoi la merde, ça fait toujours rire !!!
Sabri XXX
P.S : Est-ce que je t'apporte toujours ta boîte de biscuits Météo ou bien tu veux que je te remplace ça par de l'Immodium :p !!!

Anonyme a dit...

T'es constipé maintenant, tu postes plus :(
dodo

Anonyme a dit...

Ouain... nous attendons...