Présentement, j'ai participé à trois cours différents (le quatrième a été reporté à la session prochaine).
Le premier, sur la culture de masse, est super intéressant. C'est une groopie d'Edgar Morin qui l'enseigne. Le problème, c'est qu'il n'évolue pas. En fait, la prof redit à chaque séance la même matière (intéressante) sous une autre façon. En fait, elle dit "Lisez Edgar Morin" en plein de formules différentes. C'est une sociologue, et on comprend qu'elle veut nous communiquer tout l'héritage conceptuel d'Edgar Morin. Vous comprenez ? Son cours est vraiment intéressant, car ses postulats reposent sur la théorie d'Edgar Morin. Ça nous permet de mieux appréhender la culture de masse, notamment sous l'angle d'Edgar Morin. Mais c'est vraiment intéressant. Edgar Morin.
Le second, sur l'anthropologie du savoir, le prof est trop hot. Mais trop hot. Il avait un nom russe alors je l'avais déjà étiqueté... Je l'entendais parler avec la même voix qu'emprunte Jérôme pour imiter l'accent russophone avec une position épistémologique super rigide et ses exemples empiriques, toujours sur le communisme... (C'est le fun les clichés !) Mais non. Bon, il était bien habillé en brun (ça aussi ça faisait partie du cliché, ça et l'expression taciturne jusque dans les traits du visage), mais il était au contraire jovial et particulièrement comique. Il a utilisé la métaphore du saucisson sec pour nous parler de culture... Comme quoi les anthropologues se plaisent à en faire des tranches (géographiques) et considérer sa composition sans jamais se demander la composition de cette composition, sa forme, etc. Il nous invite donc à le trancher de l'autre sens... J'ai adoré... Sinon il a des expressions à me faire pâmer. Genre il dit qu'il y a trois espèces : les bourdieusiens, les non-bourdieusiens et les ex-bourdieusiens... Je retenais un fou rire... Mais le plus drôle, c'était de l'entendre parler de Claude Lévi-Strauss. Il a dit qqc comme : "On m'a dit qu'il y avait un travesti qui diffusait sur le web des images de lui se sodomisant avec "Race et Histoire". Un livre ça peut vraiment avoir plusieurs utilités. Non, mais c'est bien ce genre de pratique, ça participe à iconiser le bouquin. Encore heureux que ça soit un petit livre. Imaginez, ça pourrait être L'être et le néant de Sartre. Ce n'est pas pratique d'avoir L'être et le néant dans le ..."
Je ne sais pas comment j'ai fait pour ne pas crier de rire. Les étudiants ont rit par convenance. Oubliez ça, ce ne sont pas les professeurs qui sont secs ici, ce sont les étudiants et les saucissons. Mais mis à part d'être drôle, je crois que le cours sera vraiment intéressant.
Sinon, j'ai reçu un cours de littérature. En fait, c'est de l'ethnocritique, mais je ne sais pas où est la position critique dans leur manière d'analyser les textes, alors je vais parler de littérature. Je crois qu'il va falloir que je prenne de la drogue pour aller à ces cours si je veux être sur la même longueur d'onde. J'étais comme dans une annonce de Five Alive ou comme dans le jeu Smooth Moves avec Wario... Tu sais quand tu sais tu connais pas trop les règles, ça te parait absurde, mais t'as pas le temps de te familiariser que déjà, tu es déjà ailleurs, dans une situation aussi absurde... Alors ça, c'est un cours d'analyse littéraire. C'est délirant et savant à la fois. Le prof a commencé à analyser "Les sabots" de Maupassant. Moi je trouve ça très drôle (mais très drôle) qu'on vient me dire que la métaphore derrière le fait que l'hôte oblige la fille à prendre un shooter, c'est parce qu'il la sodomise... (My God, je pourrais appeler mon post : "la sodomie", mais ça indisposerait certains je crois...) C'est à se rouler par terre... C'est vraiment intelligent, mais c'est tellement n'importe quoi ! Elle est où la limite de l'extrapolation... Je n'y crois pas. Ça, c'est de la sémio de cadeaux de Noël : en te forçant bien, tu peux faire dire à ton présent ce que tu veux. Et à la limite, j'ai de la difficulté à accepter comme cohérent ce sens violenté. Mais c'est bien je crois d'essayer de s'asseoir du bord des producteurs de sens plutôt que de toujours recevoir des beaux cadeaux, bien enveloppés, avec une petite intention bien avouée. Mais dans ma tête, la sémio, c'est un processus qui est terminé avant même qu'on commence à le questionner... (Là les analystes, surinterprétez pas mes points de suspension... ceux-là non plus ! Gang de vautours !)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire