2008-11-22

le Beaujolais Nouveau

Le troisième jeudi du mois de novembre, c'est la sortie du Beaujolais Nouveau (je vous conseille la lecture de wikipédia, c'est super instructif). Paris entier devient drunk. Dans les cafés, les serveurs refusent de servir autre chose que du Beaujolais Nouveau (en fait, c'est juste une anecdote qui est arrivé à Julie P., mais je la trouve très drôle). À la MEC, on l'a fêté avec 24 heures de décalage... La fête est très simple : boire du Beaujolais Nouveau. 
Mais plus facile à dire qu'à faire. Ce vin est un (mal)heureux mélange entre du vin et du Crush au raisin. Un verre ça va bien, c'est comique... Mais deux... Que dire de trois... et quatre ? Je ne sais pas combien j'en ai bu, une femme sur mes genoux (une femme, oui oui oui, une femme, non, non, non). En tout cas, si j'en meurs, je ne veux pas qu'on m'enterre dans une cave où il y a du Beaujolais Nouveau. 
Je n'ai pas été malade (c'est du jus de raisin !), mais calvaire, c'est quoi cette fête ? Dans le fond, c'est applaudir la venue de nouveaux vins. Le but est de consommer trop tôt, en groupe. Dans le fond, c'est comme un rite quasi religieux où le but est de briser métaphoriquement l'agneau de Dieu pour faire couler à flot son sang et ainsi enlever l'amertume à l'alcool, voire l'amerturme dans le fait de boire. Encore plus, cet agneau sacrifié pourrait bien symboliser la vierge, l'enfant, que l'on doit, en période de réjouissances, rompre, violer pour obliger sa maturité. Pour la suite (ici des vins), il faut profaner le corps de ceux qui ne sont pas agréés chez les matures. Il y a sacrifice rituel pour rétablir l'ordre du monde. Cela pose le buveur comme protagoniste dominant, agissant sur son monde... Dans le fond, le Beaujolais Nouveau, c'est l'occasion de célébrer sa domination physique, sexuelle, cosmique, etc.
Wow ! Encore quelques cours d'ethnocritique et je vais être capable de vous démontrer que bouffer du fromage, c'est une forme d'éjaculation métaphorique visant le contrôle du corps de la femme.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Ahah! J'adore ta finale...c'est ce que j'avais en tête en lisant ton analyse de la saoulerie au beaujolais nouveau! Tu me fais sourire...Y en a des choses qui se passent dans ta tête, c'est fou! ;)
Cath