2008-09-30
les crânes maoris
2008-09-29
les menthos

2008-09-28
le patrimoine vidéoludique
2008-09-27
le pain d'épice
2008-09-26
l'arc de triomphe
le jour du ménage
2008-09-25
la sécheuse
Pour votre information (Mathieu), je ne sais pas combien coûte la sécheuse. Je n'en ai aurai peut-être jamais besoin. Je me suis trouvé au bazar pour deux euros une magnifique corde à linge (c'est une corde en imitation corde, c'est d'un kitsch sans faille) qui va, j'en suis sûr, être rentable après une seule utilisation. En fait, j'étais censé l'utiliser uniquement pour mes jeans et mes chemises, mais comme le temps du lavage est ici un enjeu, dans le temps présent, plus important que l'environnement, je me suis dit : "Osons !" En effet, j'ai été habitué en appartement à un lavage plutôt anarchique, un lavage sauvage ou plutôt de subsistance. Le "notre lavage maison" se déroulait en quelques étapes : pister sa proie (la laveuse), attendre qu'elle paresse doucement, lui enfourner notre linge, notre savon et notre petit change puis, surveiller qu'elle ne se fasse pas brutalement attaquer (par un autre chasseur ou un senteur de bobettes, hein Mathieu). Il fallait répéter les mêmes étapes pour la sécheuse, plus rare (car elle prend plus de temps pour accomplir sa tâche, parce que les chasseurs en utilisent parfois deux plutôt qu'une seule, parce que les gens ne viennent pas chercher leur linge et on est toujours un peu mal à l'aise de toucher à du linge qui ne nous appartient pas). La vie d'appartement ne faisait que nous faire envier davantage les propriétaires (ou locataires avec les bonnes "prises") qui peuvent se payer le luxe d'avoir une laveuse et une sécheuse domestiques et domestiqués.
2008-09-24
Le fromage qui pue
2008-09-23
Parfaitement moue
2008-09-22
l'ascenseur
le dimanche
Le septième jour, c’est toujours un peu plus difficile de trouver des gens qui travaillent vraiment. À Paris, c’est plus simple : ils ferment boutique. C’est jour de congé et de fête. Les gens déambulent dans les rues, promènent toutou, pousse-pousse ou amante, s’écrasent dans l’herbe, écoutent de la musique. L’ambiance générale est relax, même les voitures se font plus courtoises. Le dimanche, à Paris, c’est toujours un jour bien mérité. Ici, on sait se reposer. Les commerçants, et même les boulangers, qui restent ouverts pour le bien du dîner, s’amusent même à lancer quelques blagues, heureux de voir leurs tablettes aussi vides.
Moi, ayant dormi toute la journée, je me trouvai fort dépourvu une fois le barbecue venu. (Car le dimanche est synonyme de fête à la MEC.) J’ai quémandé à une gentille ontarienne (Julie) une boulette et un bout de fromage et je me suis lancé à la boulangerie m’acheter des pains pour elle et moi. En bonus, je me suis pris un desser. Je comptais attirer des mouettes ou des amis. Mais tous les marchés fermés, je me retrouvai sans boire. Contre toute attente (mais surtout contre une poignée d’euros), j’ai réussi à me troquer du vin à une traiteuse chinoise qui parlait le même français que nos Chinoises à nous. N'est-ce pas merveilleux ?
Le dessert (une vulgaire tarte aux pommes que j’ai arraché à une vieille râleuse) m’a servi de monnaie d’échange pour pouvoir goûter aux fantastiques chouquettes, faites maison par une des deux Françaises de la résidence (elles sont à l’école d’agriculture, mais leur résidence est en reconstruction, alors on a hérité de ces deux chambreuses. Sympa, mais elles manquent fatalement d’internationalité. Il y a Marine qui étudie en biologie marine (je trouve ça très drôle !) et Anne qui doit ici constamment répéter son prénom parce que les canadiens anglophones et francophones pensent qu'elle dit Anna.) C’est fantastique.
La MEC jouit d’une internationalitude sans pareille. J’ai d’ailleurs appris que le Canada, dans la Cité, était réputé pour faire les meilleurs parties, notamment à cause de sa cours intérieure et de ses étudiants plutôt bavards et buveurs. Il y a un étudiant qui vient d’à-peu-près tous les pavillons (Tunisie, Inde, Espagne, Etats-Unis, Mexique, Cambodge, etc.) et les Canadiens ne sont pas tous Québécois. Le portrait de famille est génial.
Je me suis trouvé des affinités avec deux étudiants en particulier : Julie, une flutiste libre qui a déjà vécu un an à Paris et David, un antiquisant qui débute un doctorat inutile (bref, un mélange de Mélissa et de Patrick).
Mais là, il est 2h16 (non, je ne peux pas publier mon message tout de suite, car je n’ai pas Internet dans ma chambre… Problème de connexion), j’ai bu, et je ne m’endors pas. J’ai envie de me prendre un relaxant, mais nous ne sommes déjà plus dimanche…
2008-09-21
le dernier train

2008-09-19
les cintres
Wow, en cherchant des cintres, j’ai franchi la porte d’un haut lieu du kitsch : le bazar ! Bon, je ne sais pas s’il y a des nuances entre bazar et foutoir, mais demeure qu’on y trouve à peu près de tout (sauf des cintres), comme un Dollorama, mais en beaucoup plus cher. (Mais à Paris, tout est cher !) Et tout n’est pas fait en Chine ! Je me suis trouvé un paillasson (comme si j’en avais besoin !) où c’est marqué : « Rien que du bonheur ! » (kitsch à souhait), un miroir où on peut lire (ici, il y a plein d’objets usuels avec des phrases punchs… Il ne manque que les jingle… C’est un peu dans le courant « Humeur Design », mais en tellement plus fashion.) « Trop beau pour être vrai » et un sac d’épicerie « J’en connais un rayon » (c’est pas de la prétention, c’est de l’autopromotion).
Alors après dîner, je suis reparti à la conquête de fichus cintres. Pour me faciliter la tâche, je me suis rendu à Châtelet - Les Halles en me disant, bien candidement, que s’il y avait des magasins, je pourrai sans doute trouver des cintres. ;) Non seulement je n’ai pas trouvé un seul cintre à vendre, mais je n’ai pas non plus trouvé la sortie. Je suis resté captif des centres commerciaux pendant une heure, à ne pas comprendre que la terrasse extérieure étaient en fait creusée dans le sol de Paris. Alors je cherchais désespérément la sortie à l’étage -3…. En sortant, ce fut encore plus pénible. Pas l’ombre d’un cintre, même à place Vendôme. L’endroit est pourtant réputée pour le shopping. Découragé, je me suis effoiré de désolation dans le Jardin des Tuileries, entre la première vue que j’ai eu de la tour Eiffel, et la pyramide de verre du Louvre…
En revenant vers Châtelet – Les Halles Maudites, je suis tombé sur un hypermarché ! :) Quelle chance ! J’y ai trouvé des barres granola Lu (et dire que je croyais, à cause de son prix, que c’était une marque de prestige…), des papiers mouchoirs, du pain de mie tranché, et des cintres ! Hou hou ! Bon, ils sont verts (dans le sens couleur et non dans le sens "nature friendly"), mais je vais apprendre à les aimer comme ils sont.
Mais la question qui me trottait en tête était la suivante : pourquoi n’y a-t-il pas de cintres au centre de Paris ? Quatre hypothèses me viennent en tête. La première : les Parisiens se procurent leurs cintres en périphérie. L’hypothèse est fort peu probable ou du moins assez loufoque… Je m’imagine ces riches sortant des zones 1 et 2 se déguiser en pauvres, avec des bas blancs, des mocassins, des bandeaux et des jupes à pli, pour aller faire le plein de cintres… Pire encore, des revendeurs de cintres qui viennent, dans les coins sombres, alimenter les Parisiens purs et durs pour ne pas qu’ils aillent à se soumettre à la banlieue…
Deuxième hypothèse : les cintres sont un produit rare transmis de générations en générations. On se lègue des cintres si beaux, si solides et si précieux qu’on ne voit pas l’utilité d’en acheter de nouveaux. On préfère jeter le linge que jeter ces cintres patrimoniaux.
Troisième hypothèse : les Parisiens n’utilisent pas de cintres. Ils laissent leurs vêtements « en moton » dans le fond du garde robe, ou les plient soigneusement (ou non) pour les mettre dans des kilomètres de commodes. Mais à voir la beauté des vêtements d’ici, je me dis que cette hypothèse cache une sous-hypothèse encore plus plausible : les parisiens ne s’achètent pas de vêtements. En fait, oui, ils vont les chercher le matin au magasin, se promènent avec toute la journée, dorment avec et le lendemain, ils vont les reporter pour en choisir des nouveaux. En fait, il n’y a que les touristes américains, gras et mal-vêtus (dans mon genre quoi) qui se les achètent, car confrontés à cette masse critique de cartes de mode, ils se complexent et achètent les fringues hors de prix (et certainement usagés), qui ne lui font sûrement pas (parce qu’un Parisien gras, c’est aussi rare que les cintres, d’ailleurs les cintres sont sûrement faits pour eux). La technique est donc une méthode très économique (et c’est ce qui explique comment c’est possible de survivre financièrement au coût de la vie) de faire rouler l’économie française… Pas fou !
La quatrième, c’est qu’il y a en plein centre de Paris la Mecque des cintres, une cintrerie, où tout le monde va. Ca serait logique qu’un tel monopole cintrique existe dans la capitale du chiffon… Mais, j'ai un faible pour ma troisième hypothèse...
Bien sûr, il y a l’option que je n’ai pas chercher aux bons endroits. Mais mon blog n’est pas censé faire l’inventaire de mes faux-pas. Sinon, comment je pourrais prendre plaisir à l’écrire ? Enfin, passons.
Demain, je pars à la recherche de mon université, mais c’est sûr, j’aurais plus besoin d’amis.
Comme une odeur de mandarine...
Première journée stimulante, j’ai découvert que le papier hygiénique était ici une denrée relativement rare et coûte une jolie fortune. Et pour couronner le tout, la plupart sont colorés, à motif, ou parfumés. Non, mais une belle odeur de mandarine pour oublier celle de… N’est-ce pas génial ! Mais encore faut-il le trouver. Les pharmacies ne vendent que des trucs de santé (non, mais on perd rapidement ses repères quand on ne peut plus s’acheter un rotato à la pharmacie du coin), et l’hygiène a été exclue de cette catégorie. Pour les trouver, il faut aller dans un hypermarché (version beaucoup plus soft du wallmart, maxi et cie, etc.), mais pas dans une épicerie ou un marché… Tenez-vous le pour dit !
Mais où trouver un hypermarché ? Je ne savais pas, alors j’ai entrepris de le découvrir par moi-même. Mon errance m’a mené à traverser le périphérique. À Paris, il n’y a pas le mur de Berlin, mais il y a le périphérique. Tu le traverses, et tu changes de ville, de décor, de classes sociales. Et les passerelles ferment à 22h ; c’est comme un couvre-feu. La nuit, les plus riches restent entre eux, pendant que les plus pauvres restent en pénitence dans leur coin de pays. Là, les commerçants regardent comme une bête curieuse la Visa des Canadiens qui possède une bande magnétique plutôt qu’une puce. Si je n’ai pas trouvé de papier hygiénique (et par extension, un hypermarché), j’ai vu de mes yeux vus une bande d’hommes (maghrébins) en action sur les PMU. C’était exactement comme décrit dans les livres. J’y retournerai.
Demain (en fait aujourd'hui, mais ma connexion Internet ne marche pas dans ma chambre, alors j'ai dû attendre aujourd'hui pour aller dans la salle de travail), j’irai chercher des cintres…
2008-09-15
Émoi et jarretière
Qui a dit que les mariages civils étaient moins romantiques ? Quel mariage émouvant ! Le public pleurait à chaudes larmes, à plusieurs reprises. Les voeux prononcés par Mathieu étaient si sincères que Hollywood pourrait le recruter comme scripteur... À ce chapitre, il est en train d'écrire un roman. J'ai hâte de le lire... Corinne a fait pleurer jusqu'au DJ avec son mea culpa à son père à propos de son bal de finissant et du fait qu'elle se soit sauvée pour ne pas à avoir à danser avec lui... Une autre scène de Hollywood !