2008-09-04

J'imprime

Bonjour,
Je suis en pleine impression. J'espère en faire une bonne.
J'ai relu mon manuscrit... j'ai presque honte d'avoir osé envoyer la première version... L'Harmattan n'a pas dû me lire pour m'accepter...  Je n'ose même pas réouvrir mon mémoire de maîtrise (qui se trouve en fait à être une version antérieure...) Je me dis que je devrais le relire encore, et encore, avant de l'envoyer, mais à quoi bon. C'est comme une maison, si les acheteurs potentiels n'ont pas eu le coup de coeur, ils ne trouveront que les petits défauts. Mieux vaut qu'il en aille... De toute façon, j'ai renoncé à l'excellence. J'en suis incapable. 
Je prévois envoyer mon texte à de "moins grandes" maisons d'éditions... des éditions à hauteur de nain de jardin... J'adore Allia, son arrogance... J'espère qu'ils m'enverront une lettre ! 
Je collectionne les lettres de refus... J'adore leur style à la fois navré et indifférent. J'adore l'aspect qu'une lettre aussi personnelle soit aussi, impersonnelle. "Au suivant" chanterait Brel... Je suis, pour Gallimard, pour Flammarion, un des suivants du monde. Mais seulement le fait que mon nom soit indiqué sur du papier provenant d'une maison d'édition, ça me fait un velours. Comme si j'étais unique, comme si j'existais pour le monde littéraire. 
Je suis sans doute un écrivain raté en devenir, mais j'imprime quand même. Je souille des pages blanches. Au pire, au mieux, j'accepterai fièrement l'offre de l'Harmattan. Mais dans l'immédiat, je n'ai pas assez de refus pour m'en satisfaire.  
Hé merde, il me manque d'encre... 

Aucun commentaire: