J'ai pris le dernier métro, parce que je revenais de chez Anne-Gaël et Alpha, dans le 11e. Le souper (et le vin !) était divin et m'a-t-on confirmer que ma scolarité à l'EHESS se résume à une preuve d'assiduité à des séminaires... C'est le grand bonheur ! Pour couronner le tout, Alpha m'a sorti une compilation de Julie Masse en me demandant si je connaissais... Non, mais c'est fou qu'une identité peut se jouer même sur des paroles comme "Moi je ne me défile pas quand je te dis je t'aime, j'vais pas passer ma vie à cacher ma peine..." (c'est quoi après ?) C'est plus un !
Pour arriver chez eux, j'ai dû me perdre environ 15 fois dans le 11e. Quartier alors tout à fait vivant. Le contraste était frappant avec les quartiers plus touristiques que j'avais visité en après-midi (le 6e et le coin de mon université, Saint-Germain des Prés, le bout près des Invalides, la tour Eiffel, le Trocadéro), quartier qui sont peut-être d'une parfaite beauté, qui donnent des complexes à tous les touristes, mais qui semblent parfaitement cruels, froids et invivables. Du Trocadéro où Paris et les parisiens sont spectacularisés (il y avait des séances de break dancing), je suis sorti du métro République en tombant nez-à-nez avec une immense statue, sans doute la plus belle de Paris, et une activité sans pareille. Il y avait des déchets, des corps morts (i.e. des bouteilles vides) et des garçons trop saouls partout, des hurluberlues étrangement attriqués, des policiers qui ne faisaient qu'acte de présence, des employés de la ville en train de ramasser la souillure au jet d'eau, des fêtards en train de distribuer gratuitement des bouteilles (les mêmes qu'on voyait partout par terre). J'ai appris plus tard j'ai manqué (de peu) la techno parade.
J'ai réussi à prendre cette photo :

Je suis un proud flâneur. Le 11e est venu répondre à mon inquiétude d'imaginaire, celle où la ville m'apparaissait trop belle pour que l'on puisse y évoluer.
2 commentaires:
Ah les derniers métros... que de souvenirs... quelques fois je me suis retrouvée entassée dans le dernier (et premier je crois) wagon... tu sais celui où il n'a pas de siège... oufff ! et attention aux Trains courts/Trains longs hihiihih
"...j'aurai toujours peur des matins amers, sans couleurs. et même si je survis loin de ton soleil, je déteste mes nuits, je hais, mes réveils. Ton départ m'a fait mal comme un coup de couteau, dans la peau."
Intense cette Julie Masse, non?!
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