La femme de ménage commence son quart par l'allée qui n'a pas à laver ses draps. Cette semaine, je fais partie des chanceux. Alors, elle arrive à 9h, frappe de toutes ses forces dans la première chambre pour réveiller tous les lèves-tard (donc presque tout le corridor). Le principal concerné, le chambreur, n'a pas semblé avoir apprécié son réveil. Il le fait savoir à la femme de ménage. Celle-ci, qui semble nourrir une haine profonde contre les Canadiens (elle a peut-être juste intégré l'air naturel parisien), se met à gueuler seule. Moi qui voulait faire la grasse matinée, c'est raté. Je m'assois de peine et de misère dans mon lit, un peu claustrophobe à cause de ma corde à linge qui envahit mon territoire de sommeil. Et là, j'ai une seule réflexion qui devient clair : "ca va être comme ça à toutes les deux semaines". Je prends mon temps, sachant que je suis au bout du corridor, je réunis mes trucs pour me faire un petit-déjeûner. Je quitte et, ô malheur, la femme de ménage n'a réussi à faire que deux chambres.
Je déjeune en compagnie de ma voisine de droite, une fille du BC qui parle un français douteux pour être en littérature française (mais bon, elle est en licence), mais qui, contrairement à moi, a l'air sereine et pleine d'espoirs pour la journée. Je lui explique comment se procurer son bulletin de vote pour les élections fédérales. Toute la matinée, je distribuerai à l'aveuglette des formulaires (pour voter) et constaterai sur mon blog que mon propos sur le lavage n'a emballé personne... (Alors je me suis roulé en boule dans la salle de travail en disant, entre deux sanglots, "ça va" aux personnes qui s'inquiétaient de mon état.)
Ma chambre a été faite à 11h. J'aurais dû rester coucher. Le ménage consiste à pousser tout ce qui a à terre dans les coins, noyer ma salle de bain (genre, partir la douche téléphone et asperger toute la cabine, même le miroir), et noyer le plancher (sauf les coins). On vide aussi les poubelles (je me suis donc acheter des sacs pour rien !).
Bref, en France ou au Québec, la journée du ménage, c'est un jour de merde.
Je ne peux pas aller à l'Observatoire des jeux poqué comme je suis !
2 commentaires:
Mon pauvre Jo! Peu importe où l'on se trouve dans le monde, je considère que la journée du ménage est une journée de merde!
Alors ne te décourage pas et sort de cette douche où tu es accroupie depuis des heures!
Je t'aime moi!
Je suis content de partager ta journée de merde! Ça fait deux jours que je me fais réveiller par le plus gros marteau-piqueur que j'ai jamais vu de ma vie. Il casse des grosses roches à environ 15 mètres de ma fenêtre de chambre. J'ai peine à travailler pendant le jour (à cause du même deux-de-pic de marteau piqueur). Le soir arrivé, mes attardés mentaux de voisins reviennent des bars et se mettent à hurler dans les rues à 2h du mat.
Bref, je partage ta journée de merde. Je pense que je m'ennuie aussi de Québec... Bref, bonne journée quand même et je suis un peu soulagé que je ne suis pas le seul à s'être levé du mauvais pied!
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