2008-09-22

le dimanche

Le septième jour, c’est toujours un peu plus difficile de trouver des gens qui travaillent vraiment. À Paris, c’est plus simple : ils ferment boutique. C’est jour de congé et de fête. Les gens déambulent dans les rues, promènent toutou, pousse-pousse ou amante, s’écrasent dans l’herbe, écoutent de la musique. L’ambiance générale est relax, même les voitures se font plus courtoises. Le dimanche, à Paris, c’est toujours un jour bien mérité. Ici, on sait se reposer. Les commerçants, et même les boulangers, qui restent ouverts pour le bien du dîner, s’amusent même à lancer quelques blagues, heureux de voir leurs tablettes aussi vides.

Moi, ayant dormi toute la journée, je me trouvai fort dépourvu une fois le barbecue venu. (Car le dimanche est synonyme de fête à la MEC.) J’ai quémandé à une gentille ontarienne (Julie) une boulette et un bout de fromage et je me suis lancé à la boulangerie m’acheter des pains pour elle et moi. En bonus, je me suis pris un desser. Je comptais attirer des mouettes ou des amis. Mais tous les marchés fermés, je me retrouvai sans boire. Contre toute attente (mais surtout contre une poignée d’euros), j’ai réussi à me troquer du vin à une traiteuse chinoise qui parlait le même français que nos Chinoises à nous. N'est-ce pas merveilleux ?

Le dessert (une vulgaire tarte aux pommes que j’ai arraché à une vieille râleuse) m’a servi de monnaie d’échange pour pouvoir goûter aux fantastiques chouquettes, faites maison par une des deux Françaises de la résidence (elles sont à l’école d’agriculture, mais leur résidence est en reconstruction, alors on a hérité de ces deux chambreuses. Sympa, mais elles manquent fatalement d’internationalité. Il y a Marine qui étudie en biologie marine (je trouve ça très drôle !) et Anne qui doit ici constamment répéter son prénom parce que les canadiens anglophones et francophones pensent qu'elle dit Anna.) C’est fantastique. 

La MEC jouit d’une internationalitude sans pareille. J’ai d’ailleurs appris que le Canada, dans la Cité, était réputé pour faire les meilleurs parties, notamment à cause de sa cours intérieure et de ses étudiants plutôt bavards et buveurs. Il y a un étudiant qui vient d’à-peu-près tous les pavillons (Tunisie, Inde, Espagne, Etats-Unis, Mexique, Cambodge, etc.) et les Canadiens ne sont pas tous Québécois. Le portrait de famille est génial.

Je me suis trouvé des affinités avec deux étudiants en particulier : Julie, une flutiste libre qui a déjà vécu un an à Paris et David, un antiquisant qui débute un doctorat inutile (bref, un mélange de Mélissa et de Patrick). 

Mais là, il est 2h16 (non, je ne peux pas publier mon message tout de suite, car je n’ai pas Internet dans ma chambre… Problème de connexion), j’ai bu, et je ne m’endors pas. J’ai envie de me prendre un relaxant, mais nous ne sommes déjà plus dimanche…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Ah! L'art de vivre du dimanche en Europe! C'est toujours une belle découverte...Ils l'ont l'affaire dans le week-end relax les cousins. Quoique, pour faire les semaines de débile qu'ils font, il faut peut-être obligatoirement tout fermer le dimanche!