Pour votre information (Mathieu), je ne sais pas combien coûte la sécheuse. Je n'en ai aurai peut-être jamais besoin. Je me suis trouvé au bazar pour deux euros une magnifique corde à linge (c'est une corde en imitation corde, c'est d'un kitsch sans faille) qui va, j'en suis sûr, être rentable après une seule utilisation. En fait, j'étais censé l'utiliser uniquement pour mes jeans et mes chemises, mais comme le temps du lavage est ici un enjeu, dans le temps présent, plus important que l'environnement, je me suis dit : "Osons !" En effet, j'ai été habitué en appartement à un lavage plutôt anarchique, un lavage sauvage ou plutôt de subsistance. Le "notre lavage maison" se déroulait en quelques étapes : pister sa proie (la laveuse), attendre qu'elle paresse doucement, lui enfourner notre linge, notre savon et notre petit change puis, surveiller qu'elle ne se fasse pas brutalement attaquer (par un autre chasseur ou un senteur de bobettes, hein Mathieu). Il fallait répéter les mêmes étapes pour la sécheuse, plus rare (car elle prend plus de temps pour accomplir sa tâche, parce que les chasseurs en utilisent parfois deux plutôt qu'une seule, parce que les gens ne viennent pas chercher leur linge et on est toujours un peu mal à l'aise de toucher à du linge qui ne nous appartient pas). La vie d'appartement ne faisait que nous faire envier davantage les propriétaires (ou locataires avec les bonnes "prises") qui peuvent se payer le luxe d'avoir une laveuse et une sécheuse domestiques et domestiqués.
Ici, le "notre lavage maison" se veut plus civilisé. Il faut réserver les laveuses. Mais ces dernières n'en restent pas moins sauvages ! Pas sauvages dans le sens où il y a des cons qui sautent sur les machines sans avoir réservé. C'est qu'au moment de la réservation, tous les étudiants font la même erreur. On se dit : Ha ! Il y a une place disponible à 17h00. Parfait. Je vais la prendre. Laveuse 1 et sécheuse 1. (Il n'y a que deux laveuses et deux sécheuses pour toutes les résidences...) Mais non ! Il faut réserver la laveuse 1 à 17h et la sécheuse, plus tard. Là, c'est aussi anarchique qui si personne n'avait réservé, c'est sinon pire, car tous ont l'impression d'avoir raison. L'un avait réservé à 16h, mais n'a pas pu mettre son linge, parce que celui de 15 h avait pris les deux sécheuses à 16h30, l'autre ne venait pas chercher son linge, alors l'autre a pris la 2 plutôt que la 1. Celui de 17h est frustré parce qu'il a pas pu mettre son linge dans la laveuse avant presque 18h et il est "pressé". Bref, je n'ai pas tout compris, mais il y avait guerre de moues (mais à la canadienne, donc guerre de sacres). Moi, je suis parti avec mes trucs en remerciant le dieu du lavage (c'est qui hein ?) de ne pas avoir été "brassé" (et c'est le terme qu'ils utilisent à la Cité) dans la maison de la Suisse...
Alors voilà, au-dessus de mon lit (d'ailleurs, ça va me causer un problème si mon linge n'est pas sec avant d'aller dormir... Oh well) flotte mon linge et une agréable odeur de savon Le Chat. Cela règle temporaire mon problème d'odeur de fromage.
Bon, bientôt je devrai m'asseoir et étudier le problème des déchets ; ça avait l'air un peu compliqué avec leur système de couleurs, si bien que j'avais foutu mon sac dans la pile des déchets de l'Argentine, ça me paraissait plus simple.
1 commentaire:
Que de souvenirs!! Je compatie! Moi, je ne pouvais même pas réserver de sécheuse... y'en avait pas!
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