
Hier, c'était la nuit blanche. Pour vous résumer le concept, c'est comme passer l'Halloween, mais au lieu de bonbons, on offre des expositions, au lieu de s'adresser aux enfants, ça s'adresse aux gens qui croient faire partie de l'élite. Comme à l'Halloween, si t'es pas un monstre (en l'occurrence, un artiste), bien tu te déguises et tu passes inaperçu. Comme à l'Halloween, il y a des maisons qui ferment beaucoup trop tôt (pourquoi s'inscrire dans la programmation d'une nuit blanche quand on ferme à minuit ?), il y a plein de personnes dans les rues qui traversent un peu n'importe quand, il y a des places hyper généreuses et d'autres qui ne te donne que des peanuts... (La peanot d'or revient aux courts métrages russes dans une ruelle sombre où on voyait des lapins roses danser et tuer des hommes pour métaphoriser la manipulation génétique...) Dans les plus hot, il y avait la tour Montparnasse (voir photo) qui projetait de la lumière sur ambiance techno et les Cahiers de Colette, où on a entendu une lecture (partielle) d'un livre typiquement français (descriptions dramatiques, personnage suffisant, peu aimable, séduction froide dans l'air, questions existentielles autour d'un cendrier, réflexions sur l'art, etc) faite par l'archétype de l'écrivain français en personne (cheveux en broussaille, barbe de quelques jours, voix posée au relent de tabac, imperméable beige trop grand et ouvert). Je me sentais à Paris.
Mais bon, contrairement à l'Halloween, au lieu d'être marrant, c'est un peu chiant. On marche trop longtemps, on comprend trop tard qu'un petit petit groupe aurait été préférable, on réalise qu'on est à l'autre bout de la ville et qu'on aura des difficultés à rentrer... Alors j'ai réussi à me coucher dans mon lit à 6h00 AM, heureux d'avoir passé au travers et surtout d'être revenu.
Là, je me meurs d'une sinusite et le mauvais temps nous empêche de faire notre "traditionnel" barbecue du dimanche soir. Je reste donc seul et allongé dans ma chambre, en me disant qu'on est bien encore plus seul quand on est malade. Je devrais arrêté un brin d'abuser autant...
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