"Éric Lapointe". Tu vois Noémi, j'ai plogué Éric Lapointe sur mon post. Bon, c'est n'importe quoi, mais c'est au moins "quelque chose" (au sens où Eco l'emploie). Mais ce n'est pas totalement dénué de sens, car il chante "N'importe quoi".
À part être sans nouvelle de MoNo partis (oui, il y a un s...) à Baltimore (tu me parles d'une destination ! En tout cas ce sont des originaux...), j'ai été invité à partagé un resto avec Noémi et Julie P. Pour être franc, Julie P. m'a appris qu'elle allait au resto avec Noémi, c'est plutôt moi qui s'est imposé comme une brute épaisse. J'aurais été prêt à faire "n'importe quoi" pour les suivre...
Enfin, n'importe quoi dans le sens "sautiller sur un pied en essayant, entre chaque saut, de me rappeler le nom de chacun des élèves de ma classe de troisième année sans support mnémotechnique" (je suis sûr que Noémi est capable de faire ça, elle a tellement une mémoire phénoménale, mais elle, elle ferait des arabesques) pas dans le sens "cracher sur mes convictions les plus sincères pour adhérer à un groupe pour un brin de re(con)naissance"
Mais nul besoin de sautiller, elles m'ont accepté comme un des leurs. Nous sommes allés au Glandine. Je ne sais pas s'il y a un s ou non... Je vais vérifier. Ça prend un s ! Reprise.
Mais nul besoin de sautiller, elles m'ont accepté comme un des leurs. Nous sommes allés au Glandines. Dans ce cas, "au" va peut-être prendre un x... aller aux Glandines ? Hey merde... Ha ! Je l'ai. Rereprise.
Mais nul besoin de sautiller, elles m'ont accepté comme un des leurs. Nous sommes allés Chez Glandines. (Yeah !) C'est un restaurant bien apprécié par les "locals" (le genre à Rachel Ray dans 40$ a day... Sauf qu'il faudrait que ça s'appelle 40 euros a day... à moins qu'elle fasse la conversion, mais messemble que 25,5 euros a day ça sonne mal...) Restaurant de bonne bouffe basque, pas cher pas cher, portions qui satisfont un obèse, quoique ce n'est pas vraiment un environnement agréable pour un obèse...
Il n'y a aucune place dans ce resto, c'est ridicule. C'est comme un boat people, mais de personnes qui attendent pour manger. Ils réussissent à placer 4 personnes autour d'une table deux places et ils mettent huit personnes autour en leur disant que ça sera leur tour prochainement... C'est n'importe quoi. Mais ça demeure hyper divertissant.
Ça c'est une photo de moi devant deux lapins (pas en chocolat) orange fluo devant le théâtre des Champs-Élysées (j'étais chic !). Il y a une madame dans le cadre, c'est voulu.
Il n'y a tellement pas de places qu'on a hérité (hériter n'est pas le bon verbe, car on peut refuser un héritage... Le mot "pogner", que Jocelyn Létourneau aime chercher à théoriser, serait adéquat) de deux places et demi à une table de 8 qui comprenait trois groupes différents. J'y reviendrai, je voulais juste vous présenter Julie P. (Celle qui rit quand je dis nains de jardin) et Noémi (celle avec qui m'accompagne, ou me traîne, c'est selon, dans les spectacles les plus hips de Paris).

Petit topo sur Julie P. (à gauche) : doctorante en philo-littérature-politique, Julie P. a des montures de rêve et une gueule de star. Elle affectionne plus que tout le magasin Chez TATI, les petits pots au chocolat et viens de découvrir les chouquettes.
Petit topo sur Noémi (à droite) : doctorante en littérature-musicologie, Noémi incarne cette divine beauté dont parle les plus grands romantiques (d'ailleurs, je réalise à l'instant que les deux plus belles femmes que j'ai rencontré, en chaire et en os, dans ma vie s'appellent Noémi(e)). Elle ne rit pas quand on parle de nains de jardin, et se plaît à nous mettre "Animauville" de Nathalie Simard dans la tête.
Dans le plat en stainless, c'est la salade 5 diamants que nous avons pris tous les trois (enfin, chacun une). Cette salade, c'est vraiment "du" n'importe quoi : il y a du chèvre chaud, un crouton, du gésier, du foie de poulet, du fromage, de la tomate, des patates, un oeuf au plat... On dirait une fricassée de vieux restants que tu mixes avec ta laitue que t'as peur de perdre. C'est hot. Une belle expérience gustative.
J'insiste sur l'adjectif, car comme expérience, c'était plutôt moyen. À vrai dire, c'était très chiant. On a attendu plus d'une heure avant d'avoir une place (dans le froid), on a eu la pire place au monde (à côté de la porte) et on nous a placé avec le pire jerk que j'ai rencontré so far (et ça ne concerne peut-être pas juste Paris).
Il a commencé par être désagréable avec Noémi pour une question de tabouret. Puis, il nous a garoché le pain de notre côté, un peu comme si on était des pigeons. Il s'est mis à "jaser" avec le pauvre petit groupe de quatre pauvres Français laids (d'anciens enfants laids en fait) à l'autre extrémité de la table... Peut-être que nos airs de cul y étaient pour quelque chose... Puis, seconde d'après, il mangeait dans l'assiette de sa voisine... C'était vraiment n'importe quoi.
Il s'est ensuite mis à insulter le chum de la pauvre fille parce qu'il était fonctionnaire, il lui parlait de mauvaises putes, et il parlait de "tirer un coup" (je crois que ça veut dire baiser) à Dubaï, il reniflait, avalait rapidement et bruyamment. Ça outrepassait les limites du ridicule. (Imaginez : il y a l'irritant, le désagréable, l'inacceptable, le ridicule et ... lui) On a seulement fermer la fenêtre de notre bulle. Click.
On la réouvert une fois pour accepter qu'il nous prenne en photo (il nous l'a proposé... Why not peanut ?) et il en a profité pour traiter Noémi de blonde. À l'intérieur de notre bulle, on s'est plu à chanter "Crève mon sale". Ce qui est bien avec ce type de Parisien, c'est qu'eux nous comprennes nullement. On peut alors dire n'importe quoi. C'est ce que l'on a fait.
À la fin du repas, il nous a traité de touristes. Julie P., d'un ton morne et humiliant lui a fait remarquer que son propos contenait une erreur de sens aux relents ethnocentriques. L'acidité n'a pas montée dans le ton et nous sommes partis sèchement. C'est dommage qu'il ait existé. C'est sans doute ce qui sera marqué sur sa tombe.
En Amérique, nous n'avons pas beaucoup de règles de politesses à table, sinon des manières à l'Anglaise. On peut presque dire que l'on peut faire n'importe quoi. C'est quand même ironique de constater, dans la capitale de la classe, que nous aussi, on a des règles minimales. Ces règles concernent en fait l'interactivité : permettre à au moins deux partis de construire une relation. Manquer à cette règle, c'est faire un suicide social, peu importe où l'on se trouve dans la hiérarchie. La relation est détruite.
Quel jerk. Mais bon... La devise de notre ère, c'est "Il faut faire n'importe quoi pour devenir n'importe qui !"
3 commentaires:
Ah wow, Jocelyn! C'est encore plus savoureux que la soirée elle-même!
Merci pour Éric Lapointe.
nain de jardin... ahahahahahahahahaha!
mais c'est un rire à prendre au deuxième niveau n'est-ce pas! ...
Nous partons Hou Hou, dans un train, Hou Hou, Destination Animauxville ! Nathalie était MON idole ! Hihiihi !
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