J'avais RV avec la personne la plus près de mes intérêts de recherche aujourd'hui à la gare de Lyon. (non, mais je ne suis pas venu à Paris juste le vin, les menthos et les spectacles hips) Je ne vais pas marquer son nom au cas où il se google, mais seulement pour vous dire, il y a trois traits d'unions... C'est un chercheur lyonnais. Vraiment cool comme rencontre. J'étais un peu désorienté dans mon projet de carrière, mais je l'ai rencontré et suddenly, c'est devenu possible. C'est surtout devenu cool. Je sais pas, il me racontait les voyages, les rencontres, les défis, la recherche de financement, la quête de la compréhension, le plaisir de faire ce que l'on aime, simplement. Belle rencontre.
Avec le temps, on oublie pourquoi on a choisi de vouloir exercer une carrière. On finit par se croire un peu absurde, sinon cinglé. J'étais un peu absorbé par une course à la performance (cette idée aussi de se tenir avec des étudiants qui ont des A+...) et à la re(con)naissance (men, je n'écrirai plus jamais reconnaissance tout court), par une quête quasi masturbatoire du mot juste, du concept miracle, de l'érudition. Je ne serai jamais un petit célatien, parfait dans ce qu'il fait, un top-modèle du catwalk scientifique. Je ne sais pas si un tel régime de vie me convient. Anyway, je sais que j'en ai pas le potentiel. J'étais seulement prétentieux d'y aspirer.
Non, si je veux vraiment arrêter d'avoir le spectre de l'imposteur derrière moi, je dois assumer davantage le fait que je suis un beauf de l'ethno, colon, mais pas méchant, qui n'aura peut-être jamais sa place parmi les grands, mais qui on invitera volontiers autour de la table parce qu'il est bien funny... Non, belle rencontre qui m'a permis de me projeter dans un chercheur plus près de mes capacités, de mes aspirations, de mes intérêts. Ça m'intéresse moi, vivre. Vous savez, la vraie vie Reitmans off-runway ?
Bon, je dis ça, mais je continue d'admirer mon directeur full fashion (et ses lunettes Versace) qui finance tous les défilés... Ça se fait un modèle entre les deux ? Y a-t-il un catwalk pour les exclus de la perfection ? Un dogwalk ?
Bon, je dois me coucher, car mes femelles alphas auront besoin demain de mes qualités de designer... Je vous tiens au courant.
2 commentaires:
Ethnologue imposteur? Tu voulais vraiment devenir un celatien modèle? ça garantit quoi au juste d'être un celatien? pas grand chose quant à moi!
aaah là là, la performance...c'est pas chaque thèse qui révolutionne son domaine! Même un franc célatien nous l'a dit : sa thèse sert maintenant de p'tit banc pour ses enfants quand ils se brossent les dents, alors...
tu vois, on fera un dogwalk ensemble si ça te dit!
Souvenons-nous des heures de bureau de dodo, prenons exemple là-dessus, fête bien l'Halloween et profite! (quoique de ce côté-là, t'as vraiment pas l'air d'avoir de la misère ces temps-ci)
Cath
Je suis ravie de ton point de vue...et si finalement, la clé de la réussite ce trouvait dans un certain grain de poivre (pas de sel, c'est pas bon pour la santé parait-il, le poivre lui, ajoute de la chaleur et du piquant) que l'on saurait ajouter à notre recette doctorale ? Et si, finalement, se détacher d'un moule académique était le succès du bonheur ?
Oui, j'assume mes horaires de boulot...je me refuse à prétendre à penser par et pour mon projet de recherche. Si on m'enlève mes séries poches, ma nitendo DS (je deviens imbatable à tétris), mes Fluides Glacial et mes échanges potins avec mes amies, alors je ne vois pas l'intérêt de poursuivre. Ethnologue imposteur, je ne pense pas... je dirais plutôt un Jothnologue, dans sa dualité.
Faire un doctorat, c'est une épreuve de soi, mais il n'a de valeur, enfin pour ma part, que s'il est une épreuve pour soi, il n'est pas un but (devenir un pair celatien honoré et
re(con)(nu))mais une étape de la vie, qui nous ouvre toujours de surprenantes opportunités.
Ouf, que de psychologie à 1 dollar.
En tout cas, du détachement, moi j'aime çà !
Do
xxx
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